Commentaire de l'article "Philosophe" de Dumarsais extrait de L'Encyclopédie. Il s'agit d'un court commentaire traitant du portrait que Dumarsais fait des philosophes. Comment Dumarsais perçoit-il le philosophe du XVIIIe siècle ?
[...] Descartes est mathématicien, le philosophe est physicien. NB : Le cogito ergo sum. (Je pense donc je suis.) Base de la philosophie cartésienne. Le penseur du XVIIIe siècle est un homme du terrain, il s'intéresse au concret. L'amour des sciences expérimentales. Dumarsais insiste sur le fait que la vérité est difficile à trouver et que la raison n'est pas toujours un objet performant. La vérité est complexe, relative. Un philosophe sait nommer justement. Il sait ce qui est vrai, faux, douteux. [...]
[...] (sens homme honnête' : qui ne vole pas, ne triche pas . ) Le philosophe aime extrêmement la société, il en a du respect, il l'honore comme on honore un Dieu. Dans tous le paragraphe, Dumarsais ne justifie pas l'obligation d'être honnête, il montre ça comme une évidence, qu'il se contente de répéter. Un homme raisonnable ne peut être qu'honnête. La conclusion de Dumarsais est logique. Il est normal qu'un homme qui cumule autant de qualités soit à la tête de l'État. Il propose que le philosophe soit souverain. [...]
[...] Saint Lambert, dans l'article Génie corrigera cette version trop étrique. Cet exercice de l'intelligence qui suppose beaucoup de minutie mais c'est au prix de l'abdication de l'imagination et de l'intuition fulgurante du génie. Dumarsais aborde l'esprit philosophique, un esprit d'observation et de justesse, qui rapporte tout à ses véritables principes : rechercher les causes justes. Le philosophe est un honnête homme, c'est à dire un homme mondain. Dumarsais commence par définir l'homme en montrant que c'est un animal social donc le philosophe est un homme seulement si lui aussi est un animal social. [...]
[...] Le parallèle inattendu entre philosophe et chrétien montre que la raison est un don supérieur, et l'emploi du verbe déterminer montre qu'il n'y a pas autre chose pour guider le philosophe. La capacité à réfléchir ne s'acquiert pas, elle est innée. La seconde comparaison est entre le peuple et le philosophe. Elle permet de comprendre que le philosophe appartient à une élite car il réfléchit. Au contraire, le peuple ne pense pas. Cette opposition est fortement marquée par les verbes prendre examiner connaître La pensée critique s'oppose donc aux idées toutes faites. Le peuple est aveuglé par la croyance, aors que le philosophe s'intéresse à l'origine. [...]
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