Phèdre est une sorte de crescendo dans la souffrance. Elle passe de son coup de (...)
[...] Finalement, elle vit au côté de celui qu'elle aime. Mais Thésée est parti pour vivre des aventures. C'est dur à vivre pour Phèdre, c'est pour cela qu'elle veut mourir. La suite de l'histoire est un ensemble de péripéties, qui sont autant de pièges. ( Le premier piège est l'annonce de la mort : - Vers 350 : Votre flamme devient une flamme ordinaire ( Et il y a également un conseil redoutable : - Vers 354 : Et vous pouvez le voir sans vous rendre coupable. [...]
[...] A partir de là, c'est véritablement la fin de Phèdre. Mais de quoi est-il coupable ? Elle est coupable : - D'aimer - De le dire - D'espérer - De le laisser accuser - De se taire ( Donc la culpabilité de Phèdre prend de multiples formes dans la pièce. Elle pourrait à la fin garder son secret, mais le héros tragique est par essence déchiré, or elle est tout de même fille d'une femme coupable et de celui qui juge aux enfers (Vers 1280). [...]
[...] - Vers 1266 : Mon époux est vivant, et moi je brûle encore ! ( Elle est totalement lucide. - Vers 1270 : je respire à la fois l'inceste et l'imposture ; ( Elle l'avoue. Donc, ressurgit de cette situation le désir de la mort avec une belle image : - Vers 1277 : Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale. On a un aveu final aux Vers 1293-1294 : Jusqu'au dernier soupir de malheurs poursuivie Je rends dans les tourments une pénible vie. [...]
[...] ( C'est la catharsis : la purgation des passions, il s'agit de montrer sur scène ce qu'il ne faut pas faire. Les étapes : Les temps forts de cette passion qui arrive à un paroxysme fatal et finit par la mort : Il y a une unité de ton. C'est très intéressant car chaque préface que Racine écrit dans ses pièces, donne sa conception du théâtre. ( Par exemple dans Britannicus, c'est la description de la tragédie : actions chargées de peu de matière ( . ) simplement soutenue par les intérêts, les sentiments, les passions des personnages. [...]
[...] La crise est simple : Tout est parti d'un ancêtre (Hélios) de Phèdre, qui est allé dire à Zeus que Vénus et Mars s'aimaient beaucoup et avaient ensemble une relation, donc Vénus s'est énervée sur : - Pasiphaé (fille d'Hélios et mère de Phèdre) ( Lui a fait accoucher du Minotaure - Phèdre ( elle lui a provoqué un amour incestueux. De son côté Hyppolite aime Aricie mais cela ne va pas car elle est prisonnière de Thésée, car c'est la sœur des Palantides, famille ennemie de Thésée. ( Ce sont des amours contrariés et des amours impossibles. La crise est exposée dans la scène d'exposition. Durant les actes II, III et IV, on va voir les êtres lutter pour s'en sortir. [...]
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