Phèdre, scène 3, acte 1, Jean Racine, aveu, nature tragique, scène, Hippolyte, Venus, Mars, destin, amour coupable, portée spirituelle, dieux, hérédité
Phèdre, écrit par Jean Racine en 1677, est une des plus grandes tragédies classiques françaises de l'antiquité à nos jours. Nous suivons l'histoire de Phèdre. Son destin sera condamné après qu'elle ait dénoncé la liaison entre Vénus et Mars. Après s'être engagée à Thésée par les liens du mariage, elle profitera de son absence pour avouer l'amour qu'elle ressent à l'égard de son beau-fils, Hippolyte. Au cours de la scène 3 de l'acte I, Phèdre se laisse mourir de faim, son secret immoral la ronge. C'est alors que sa nourrice, Oenone, tente de la sauver et de la pousser à se confier à elle. Ainsi, Phèdre reconnaît son mal d'amour à travers une longue tirade.
[...] Dans quelles mesures peut-on dire que cet aveu incarne, dans sa progression et son contenu, la nature tragique de la scène et, plus globalement, de l'œuvre en elle-même ? Nous verrons dans un premier temps que l'extrait étudié reflète l'amour coupable que ressent Phèdre à l'égard d'Hippolyte, puis nous constaterons que Phèdre lutte contre son destin fatal. L'amour coupable de Phèdre En réalité, Phèdre est hantée par un amour qui la ronge. De surcroît, pratiquer l'inceste est considéré comme impur, moralement inacceptable. [...]
[...] Phèdre, scène acte 1 - Jean Racine (1677) - Dans quelles mesures peut-on dire que cet aveu incarne la nature tragique de la scène ? Au XVIIe siècle, la tragédie classique se compose d'une intrigue souvent complexe et réfléchie: ce sont des pièces où les protagonistes se mesurent à leur destin et luttent contre leurs passions. De surcroît, les protagonistes sont souvent nobles. Parfois, ils sont des personnages mythiques de l'antiquité. La tragédie a pour but de provoquer au lecteur de la peur et de la compassion. [...]
[...] Mais sa peine est exprimée comme une torture physique. Puisque la synecdoque "mes yeux ne voyaient plus" suivie de "je ne pouvais plus parler" marque une privation totale des sens de Phèdres. Puis son trouble est accentué avec l'allitération en r "transir" et "brûler". D'ailleurs, la gradation progressive des termes et l'adverbe d'intensité "tout" créent une certaine tension. Cela suggère que le corps de Phèdre est limité dans ses actions, entouré de flammes. Le destin tragique de Phèdre En parallèle, le destin tragique de Phèdre dans ce passage se manifeste par la présence des dieux et de l'hérédité. [...]
[...] Ainsi, on remarque très vite qu'il a une place spéciale aux yeux de Phèdres. Par ailleurs, c'est le vers au rythme ternaire "je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue" qui marque le coup de foudre. En réalité, le terme adéquat serait le début de la fin. En effet, assonance en i traduit une souffrance aiguë. L'homme aimé est associé à une perception troublée "vis". Puisque le vers contient aussi l'oxymore "je rougis, je pâlis". En réalité, cette figure d'opposition nous présente des sensations charnelles liées à la souffrance amoureuse. [...]
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