On a annoncé la mort de Thésée. Sur les conseils d'Oenone, Phèdre demande à Hippolyte un entretien politique. Mais alors que cela ne devait rester qu'un entretien politique, l'entretien se transforme en aveu de la passion : une passion dévorante.
Voici qui nous est proposé dans cette tirade le déferlement de la passion jusqu'alors contenu (...)
[...] Tout cela va imprimer un rythme, un tempo au passage qui est le même que celui de la respiration de Phèdre. v684 c'est peu de t'avoir fui, cruel, je t'ai chassé. pieds pieds et 4 pieds). Elle va être complètement prise parce qu'elle dit et Racine va le montrer grâce à la musicalité des vers : v685 j'ai voulu te paraitre odieux, inhumaine (diérèse odieux). v707 Frappe. Rejet qui met en avant l'impératif donne du relief à l'expression des sentiments de Phèdre. [...]
[...] v708 si ta haine m'envie un supplice si doux Cette haine et cet amour culmine dans le vers 678 Je m'abhorre encore plus que tu me détestes (j'éprouve de le l'horreur en vers moi). Elle passe de l'amour à la haine. Elle se déteste elle-même et que Hippolyte la déteste mais elle sait qu'elle est l'objet infortuné des vengeances célestes, elle connait son histoire de sa famille. Racine nous décrit comment Phèdre est prise dans ce moment de folie, et d'un point de vue stylistique, cette folie est rendue perceptible au spectateur d'une part par le rythme crescendo du texte et d'autre part par un vocabulaire qui exprime l'intensité, la violence des sentiments. [...]
[...] On a atteint le point de folie. Tout cela se transforme en fureur sanguinaire, en vengeance contre elle-même. Elle est touchante car elle exprime ses sentiments sur scène : sa souffrance. Racine a fait jouer sur scène tous les sentiments les plus forts: là elle n'est plus dans la lumière mais dans les ténèbres la mort). L'expression de cette déchirure débouche sur la solitude. D'abord la solitude nous apparait dans la grande tirade. Phèdre parle toute seule (monologue). Elle se heurte au silence d'Hippolyte (v692 si tes yeux pouvaient me regarder Il a peur de la révélation de cet amour et semble ne pas avoir d'intérêt pour elle. [...]
[...] Le deuxième aveu de Phèdre Racine PDL : Comment est exprimée la souffrance de Phèdre. Commentaire On a annoncé la mort de Thésée. Sur les conseils d'Œnone, Phèdre demande à Hippolyte un entretien politique. Mais alors que cela ne devait rester qu'un entretien politique, l'entretien se transforme en aveu de la passion : une passion dévorante. Voici qui nous est proposé dans cette tirade le déferlement de la passion jusqu'alors contenu. Nous allons essayer de montrer comment s'exprime la souffrance de Phèdre. [...]
[...] En cédant à son amour, elle a des souffrances morales: v694 cet aveu si honteux Il n'y a pas de volonté d'aimer chez Phèdre et là elle nous émeut. Elle nous parait terriblement désemparée par la passion v693-694 aveu anaphore : renforce la souffrance. Elle est bourreau d'elle-même parce qu'elle est lucide (Phèdre= la brillante petite-fille du Soleil) v673- 674. Elle se sait coupable : sa passion est monstrueuse : v703 monstre affreux pléonasme à valeur d'insistance. Progressivement, à la fin du texte, on sent que Phèdre a envie que sa passion s'arrête puisqu'a la fin de la triade elle demande qu'Hippolyte se venge (v699). [...]
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