Phèdre est une pièce de théâtre en 5 actes écrite en 1666 par Jean Racine, écrivain né le 22 décembre 1639 et décédé à Pris en 1699, et interprétée pour la première fois sur les planches de l'Hôtel de Bourgogne en 1667. Elle met en scène la famille royale d'Athènes. Phèdre, femme du roi Thésée d'Athènes, se consume d'amour pour son beau-fils, Hippolyte. Cependant, celui- ci ne brûle que pour les yeux d'une autre, Aricie, princesse éloignée d'Athènes. Racine avait donc choisi à l'époque de traiter des sujets classiques dans la littérature française : d'une part l'amour interdit et d'autre part le combat entre la raison et la passion. Avant le passage que nous allons étudier, Hippolyte déclare son amour à Aricie et Phèdre en fait de même à Oenone, sa confidente. Nous avons précédemment appris le décès de Thésée, époux de Phèdre. La Reine fait donc convoquer Hippolyte au palais dans le but de lui confier l'éducation de son enfant, mais, emportée par son amour, celle-ci lui déclare l'impossible. L'extrait est présenté de la manière suivante : vers 671 à 677, Phèdre avoue son amour à Hippolyte ; des vers 679 à 689, celle-ci justifie son amour en évoquant la fureur des dieux envers sa famille et des vers 689 à 710, la Reine plonge dans le désespoir. Nous étudierons donc ces trois parties et les thèmes cités précédemment en les nuançant à chaque fois.
[...] Grâce à ces deux connotations, elle aggrave le combat des deux. Au vers 682, la Reine clôture et conclut encore une fois les vers précédents, en niant jusqu'au bout sa participation, en expliquant encore une fois qu'elle fut le jouet des dieux. (v.682 : De séduire le cœur d'une faible mortelle Phèdre apporte l'élément de justification de ses agissements précédents (envers Hippolyte) au vers 683 toi-même en ton esprit rappelles le passé Elle lui rappelle donc ses actes vains pour le chasser, l'éviter, l'oublier. [...]
[...] Le vers suivant, deuxième élément d'explication : tes malheurs te prêtaient de nouveaux charmes Ensuite, la Reine semble devenir folle, elle commence sa descente aux enfers, son désespoir grandit. Dans cette folie destructrice nous retrouvons également quelques restes de raison, v693 : que dis-je, cet aveu que je viens de faire, cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ? et des restes de la bataille menée lors des vers précédents. Ensuite v689) la souveraine se rend compte de la gravité de son aveu, sa raison sort triomphante, mais trop tard. Phèdre est anéantie, elle demande la mort. [...]
[...] Le monologue est divisé en trois morceaux. Ces trois parties possèdent chacune une introduction de deux vers et d'une conclusion d'un vers à la fin les unes des autres pour changer de thème. Au cours de son long monologue, la fureur de Phèdre semble grandir, elle part d'un aveu extorqué par sa passion pour ensuite se faire rappeler par sa raison, et donc se disculper justifier, et après s'enfuir dans une longue descente aux enfers pour mieux se faire souffrir et enfin, demander de la mort afin de se punir de ses péchés. [...]
[...] (v676 : ma raison Son esprit lui fera traduire son amour par des groupes nominaux forts tels que : fol amour ma lâche complaisance Elle conclut et clôture son aveu au vers 677 en définissant sa flamme par : le poison d'où encore le combat entre sa raison et sa passion et la fureur et la démesure de son amour, tous la dévorant tel du poison Phèdre se justifie Tout comme la première partie, la deuxième est, elle aussi, mise en lumière par une intromission de deux vers. Cependant, étant donné qu'il y a deux éléments de justification, l'introduction est elle-même divisée en deux sous-introductions. Au vers 678, Phèdre présente sa première justification, l'acharnement des dieux sur sa famille Objet infortuné des vengeances célestes (rappel historique). Au vers suivant, la souveraine introduit la justification de ses actes antérieurs. Je m'abhorre encore plus que tu me détestes (=rappel)). [...]
[...] Phèdre, femme du roi Thésée d'Athènes, se consume d'amour pour son beau-fils, Hippolyte. Cependant, celui-ci ne brûle que pour les yeux d'une autre, Aricie, princesse éloignée d'Athènes. Racine avait donc choisi à l'époque de traiter des sujets classiques dans la littérature française : d'une part l'amour interdit et d'autre part le combat entre la raison et la passion. Avant le passage que nous allons étudier, Hippolyte déclare son amour à Aricie et Phèdre en fait de même à Oenone, sa confidente. [...]
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