Commentaire précis et complet de l'acte IV scène 6 (réalisé par un professeur) de la pièce de théâtre Phèdre, écrite par Racine.
[...] C'est tragique, elle ne peut trouver le repos nulle part. C'est la fatalité qui s'abat sur elle. L'horreur et l'épouvante de Phèdre sont traduites pas deux images très physiques qui valorisent l'épouvante "fait dresser mes cheveux" et "mes homicides mains" (peut-être à assimiler à un des signes de la skizophrénie). C'est très difficile à supporter d'où le recours au thème du suicide : "et je vis se demande Phèdre. Implicitement elle ne se donne plus le droit de vivre. Conclusion : Dans cette scène il y a deux tirades : une sur les tortures de la jalousie, l'autre sur la culpabilité. [...]
[...] Racine Phèdre, Acte IV Scène 6 Introduction : Pièce de Jean Racine mettant en scène Phèdre, fille de Minos et de Pasiphaé, elle-même fille du soleil. Toutes les femmes de sa famille sont poursuivies par la haine de Vénus depuis que le soleil a dévoilé ses amours avec Mars. Phèdre est mariée à Thésée, roi d'Athènes, mais elle aime Hippolyte, le fils de Thésée. Au début de l'acte II, on apprend la mort de Thésée (fausse mort). Phèdre qui se croit veuve avoue dans cette scène son amour à Hippolyte. [...]
[...] " et la fin "je ne puis souffrir" de cette tirade. C'est un sentiment nouveau pour Phèdre qui s'exprime dans un cri pathétique au vers 1225 : "douleur non encore éprouvée La ponctuation avec deux exclamations qui s'enchaînent montre le désespoir de Phèdre qui a l'impression de vivre un cauchemar. Au vers 1227 on remarque son désordre passionnel : "Tout ce que j'ai souffert". Les allitérations en et en du vers 1228 valorisent la douleur passée. Phèdre se sent humiliée, elle est en plein désordre intérieur. [...]
[...] Ces vers sont radieux, lumineux mais douloureux aussi. Ils sont suivis du "Et moi" du vers 1241, en opposition, pour bien montrer la tristesse, la solitude et la souffrance de Phèdre Dans le vers 1241 et les suivants le registre dominant est le registre pathétique. Les phrases à l'imparfait indiquent la nostalgie. Les phrases sont lentes, peu timbrées, voire monocordes ; elles traduisent l'accablement et la plainte. A noter l'oxymore du vers 1248. Du vers 1237 à 1250 on note l'exposition de deux tableaux opposés par les mots, les images et les rythmes. [...]
[...] La folie de Phèdre se fixe tout d'abord sur Aricie. Sa jalousie devient vengeresse au nom aussi de son orgueil (vers 1257). Elle se veut impitoyable. Elle fait appel à la complaisance d'Oenone au vers 1258. II) Sentiment de culpabilité de Phèdre (vers 1254-1280) La fin de la tirade de Phèdre est une tirade sur la culpabilité et la mythologisation de celle-ci. Dès le vers 1264 elle se ressaisit, elle revient à elle. Elle est horrifiée par elle-même ; elle ne nomme même plus Hippolyte. [...]
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