Commentaire d'oeuvre, littérature, pièce de théâtre, Racine, Phèdre, extrait, dramaturgie, illustration, poète, Hippolyte, mise en scène, personnage, fiction
Racine écrit Phèdre en 1677. Initialement intitulé « Phèdre et Hippolyte », Racine se rend compte qu'en réalité, c'est Phèdre qui polarise l'attention et il renomme l'oeuvre Phèdre lors de la sortie de ses oeuvres en 1687.
L'acte I crée un phénomène de suspens. En effet, Phèdre avoue à sa servante son amour interdit pour son beau-fils Hippolyte, mais apprend en même temps la mort de son mari Thésée. Au deuxième acte, les enjeux politiques poussent Phèdre à trouver Hippolyte pour protéger le fils qu'elle a eu avec Thésée puisqu'il n'y a plus personne au trône d'Athènes. Cette situation rend possible l'aveu de cet amour impossible.
[...] Phèdre, Acte II, Scène 5 - Jean Racine (1677) En quoi cet extrait illustre une passion dévorante, interdite et maudite ? [Introduction] Voici un extrait de la scène 5 de l'acte 2 de Phèdre écrit par Racine. Racine est un poète et dramaturge français du siècle classique. Racine écrit Phèdre en 1677. Initialement intitulé « Phèdre et Hippolyte », Racine se rend compte qu'en réalité, c'est Phèdre qui polarise l'attention et il renomme l'œuvre Phèdre lors de la sortie de ses œuvres en 1687. [...]
[...] [Lecture du texte] Problématique : Je vais tenter de vous montrer en quoi cet extrait illustre une passion dévorante, interdite et maudite. Compo : Cet extrait est composé de 3 mouvements. Dans le premier, Phèdre exprime son amour en redessinant le portrait de Thésée à travers les traits d'Hippolyte. Dans le deuxième mouvement, Phèdre recompose le passé, en réécrivant la légende de Thésée à qui elle substitue Hippolyte, puis dans le dernier elle se met en scène à la place de sa sœur et passe à l'aveu. [...]
[...] Par ailleurs, le vers 8 s'ouvre sur un « mais » adversatif qui vient introduire des qualificatifs. « Fidèle », « fier », « peu farouche » ; ces adjectifs semblent glorifier Thésée mais peuvent s'appliquer à Hippolyte. Au vers l'énumération d'adjectifs se poursuit (« charmant », « jeune ») mais semble cette fois ci désigner Hippolyte. Le vers 10 se présente comme un tournant dans cette scène, cela marque le passage à l'aveu. « Je vous vois » met en relief le basculement du discours de Thésée à Hippolyte et ce de manière explicite. [...]
[...] » qui illustre l'emballement de Phèdre dans l'aveu de son amour et manifeste les sacrifices qu'elles auraient été prête à faire pour Hippolyte. Le vers 30 fait lui aussi de Phèdre une femme prête à se sacrifier pour l'homme qu'elle aime. En effet, le pronom tonique « moi-même » est redoublé et mis en relief par sa position en début de vers. La fin de la tirade met en scène une union parfaite entre Phèdre et Hippolyte : leur sort aurait pu être scellé en un seul. La répétition de « avec vous » illustre la fusion des amants rêvés par Phèdre. [...]
[...] La dernière phrase met en scène le don total de Phèdre à Hippolyte. [Conclusion] L'aveu de Phèdre suit une forte gradation. Phèdre avoue son amour par une réécriture fantasmée de sa rencontre avec Hippolyte et la longueur de la tirade, associée à sa musicalité, donne l'impression que l'aveu glisse entre ses lèvres, lui échappe, comme dans une sorte logorrhée. Un personnage garde le silence pendant cette tirade d'aveu, c'est Hippolyte : Son silence manifeste la non-réciprocité de son sentiment et fait ressurgir l'horreur d'un aveu d'amour incestueux. [...]
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