Phèdre acte III scène 5, Jean Racine 1677, dramaturgie, poésie française, classicisme, Thésée, champ lexical, discours d'Hippolyte, tyrannie, dimension prophétique, commentaire de texte
Jean Racine (1639-1699) était un auteur, dramaturge et poète français. Il est notamment le précepteur du classicisme : un mouvement littéraire où la tragédie est poussée à son extrême. Dans cette scène Phèdre s'est déclarée, car elle voyait Thésée mort, or on annonce le retour de Thésée à la fin de l'acte II. Dans l'acte III, Thésée apparaît et Phèdre vient de se retirer sur une note inquiétante. Quels sont les rapports du père et du fils ?
[...] Commentaire : Phèdre Acte III Scène 5 (1677) Introduction Jean Racine (1639-1699) était un auteur, dramaturge et poète français. Il est notamment le précepteur du classicisme : un mouvement littéraire où la tragédie est poussée à son extrême. Dans cette scène Phèdre s'est déclarée car elle voyait Thésée mort, or on annonce le retour de Thésée à la fin de l'acte II. Dans l'acte III, Thésée apparait et Phèdre vient de se retirer sur une note inquiétante. Quels sont les rapports du père et du fils ? [...]
[...] Le voyage de Thésée Dans sa tirade, Thésée raconte le voyage dont il revient, c'est une analepse. Dans le mythe traditionnel, l'absence de Thésée s'explique par un voyage en enfer. Racine ne pouvait pas parler du voyage aux enfers car le classicisme requiert une exigence rationnelle : le spectateur ne croit pas à l'existence des enfers mythologiques. Le voyage aux enfers est remplacé par un voyage en Épire (Grèce). Racine s'est inspiré de Plutarque, autour de Vie de Thésée. Selon lui, le roi de l'Épire est Hadès et que sa femme est Percephone. [...]
[...] Thésée pense être le centre d'attention, il ne pense qu'à lui (vers 959) : on peut douter de la sincérité de Thésée. Il raconte très rapidement la raison de son emprisonnement au vers 961, la réalité n'est pas très glorieuse. Dans la deuxième partie, Thésée montre un coté autoritaire avec l'utilisation de l'impératif : « parlez » (V.979), des accumulations de questions tout au long du texte ainsi que l'utilisation du subjonctif d'injonction au vers 987. III – La dimension prophétique Cette scène annonce discrètement les évènements à venir, on trouve le champ lexical de la vision comme si l'on voyait l'avenir avec « que vois-je » (V.953), « j'ai vu » (V.962), « regardé » (V.967), « vue » (V.974), « voit » (V.987), « yeux » (V.954) et « aveuglai » (V.960). [...]
[...] Il agit avec Hippolyte comme le tyran qui s'est comporté avec lui « sans armes » (V.961) issu de l'acte II scène 5. « Livré à des monstres cruels » (V.963) : Thésée veut faire pareil à Hippolyte. Thésée décrit à son insu le comportement qu'il va avoir pour Hippolyte. Le tyran lui offre un miroir de lui-même. Conclusion On se trouve clairement au sein d'une scène dramatique : Hippolyte se condamne lui-même, on peut déjà voir sa propre fin. [...]
[...] On remarque que Phèdre est nommée une fois au vers 922 mais qu'elle est ensuite désignée indirectement avec « votre épouse » (V.916) et « la reine » (V.930). On retrouve donc des périphrases qui montrent qu'Hippolyte est mal à l'aise et ne veut plus en parler, il a de la répugnance pour Phèdre. Il ne la dénonce pas mais convainc son père de le laisser partir : il justifie son départ par une volonté d'imiter son père en devenant un héros : « plus d'un monstre » (V.938), « Hercule » (V.943). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture