Phèdre acte II scène 5, Jean Racine 1677, Hippolyte, amour impossible, tragédie, fatalité, âme torturée, Thésée, classicisme, champ lexical, déterminisme, commentaire de texte
Jean Racine (1639-1699) était un auteur, dramaturge et poète français. Il est notamment le précepteur du classicisme : un mouvement littéraire où la tragédie est poussée à son extrême. Dans cette scène on apprend que Thésée a disparu et dans l'acte I que Phèdre est amoureuse de son beau-fils, Hippolyte. Dans cette scène elle est venue trouver Hippolyte pour discuter de la succession de Thésée. Elle va se déclarer malgré elle.
[...] Commentaire : Phèdre Acte II Scène 5 Introduction Jean Racine (1639-1699) était un auteur, dramaturge et poète français. Il est notamment le précepteur du classicisme : un mouvement littéraire où la tragédie est poussée à son extrême. Dans cette scène on apprend que Thésée a disparu et dans l'acte I que Phèdre est amoureuse de son beau-fils, Hippolyte. Dans cette scène elle est venue trouver Hippolyte pour discuter de la succession de Thésée. Elle va se déclarer malgré elle. Quel est l'état d'esprit de Phèdre ? [...]
[...] Nous avons une métaphore filée avec Hippolyte et Thésée ainsi que Phèdre et Minotaure. Phèdre demande à Hippolyte de la tuer comme Thésée a tué le monstre : « prête-moi ton épée » (V.710). Elle a une pulsion de mort donc elle ne peut s'échapper. Conclusion C'est une scène capitale, tournant de la pièce puisque après cette scène, il n'est plus possible de retourner en arrière pour les personnages. C'est une scène tragique par excellence. [...]
[...] Inconsciemment, elle a tendance à sortir du labyrinthe en mettant les choses au clair. Phèdre opère à une transformation du mythe : Thésée devient Hippolyte, le labyrinthe devient l'esprit de Phèdre, Minotaure devient un amour incestueux, Ariane devient Phèdre et le fil devient la déclaration d'amour. C'est une métaphore filée car chaque élément du mythe est comparé à un nouvel élément et il y'a plusieurs comparants : il y'a donc allégorie. Le rôle maladroit d'Hippolyte Sans le vouloir, Hippolyte tient un discours ambigu qui peut laisser croire à Phèdre qu'il a compris ce qu'elle a en tête car Phèdre dit « Je crois voir mon époux » (V.628) et Hippolyte dit « Thésée est présent » (V.632). [...]
[...] Le rêve se fait de plus en plus précis car au fil du texte on passe des « mains » (V.652) à la « tête » (V.657) et de « amante » (V.658) à « compagne » (V.659). Cela montre que Phèdre se rapproche de plus en plus d'Hippolyte. Les mots comme « charmant » (V.639) ou « développer l'embarras » (V.651) peuvent être un clin d'œil à la préciosité. Le labyrinthe peut faire penser à la carte du tendre. Un amour monstrueux On trouve au vers 678 « je m'abhorre » signifiant que cet amour lui fait horreur car il est incestueux. [...]
[...] Elle était d'ailleurs déclarée dès le début : « ma folle ardeur » (V.630), « fol amour » (V.675) puis après sa déclaration, « fol » (V.675) est explicite. Le désir de mort La notion de mort est présente dès le début du texte avec le voyage de Thésée aux enfers avec « l'Achéron » (V.626). Une fois consciente de sa folie, Phèdre n'a plus qu'à se donner la mort. Au vers 699-706, elle demande à Hippolyte de la tuer. [...]
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