Phèdre acte I scène 3, Jean Racine, Phèdre, Oenone, affrontement langagier, nature tragique, pièce de théâtre, pathétisme, lyrisme, fatum, dramaturgie, répliques, actes illocutoires directs, phrases interrogatives, commentaire de texte, commentaire stylistique
Phèdre est une tragédie classique par excellence composée par le très célèbre dramaturge Jean Racine au XVIIe siècle. Cette pièce s'inscrit et respecte à la lettre les règles classiques de l'époque à savoir celle du temps, du lieu et de la bienséance. Phèdre, qui est l'épouse de Thésée aime Hippolyte (le fils de Thésée qu'il a eu avec sa première femme) ; dans la scène 3 de l'acte I, Phèdre fait donc cet aveu à sa nourrice Oenone. Comment Phèdre et Oenone, par un affrontement langagier, parviennent-ils à révéler la nature tragique de cette pièce ?
[...] On pourrait alors penser qu'il y a une cohésion textuelle par la reprise de termes identiques or ce n'est pas le cas. On perçoit un affrontement langagier dans la mesure où, le personnage d'Oenone qui pousse Phèdre à la révélation pose des questions, mais ne reçoit aucune réponse attendue : « Et quel affreux projet avez-vous enfanté sont votre cœur encore doive être épouvanté ? » > « Je t'en ai dit assez. »« Aimez-vous ? > De l'amour j'ai toutes les fureurs »/« Qui ? » > « Tu connais ce fils de l'Amazone . [...]
[...] Phèdre, acte scène 3 – Jean Racine (1677) – Comment Phèdre et Oenone, par un affrontement langagier, parviennent-elles à révéler la nature tragique de cette pièce ? Commentaire stylistique Phèdre est une tragédie classique par excellence composée par le très célèbre dramaturge Jean Racine au XVIIe siècle. Cette pièce s'inscrit et respecte à la lettre les règles classiques de l'époque à savoir celle du temps, du lieu et de la bienséance. Phèdre, qui est l'épouse de Thésée aime Hippolyte (le fils de Thésée qu'il a eu avec sa première femme) ; dans la scène 3 de l'acte Phèdre fait donc cet aveu à sa nourrice Oenone. [...]
[...] Cette périphrase est représentative de cet amour interdit et impossible. Enfin, la personne aimée est enfin explicitement dévoilée par Oenone « Hippolyte ? » auquel répond Phèdre « C'est toi qui l'as nommé » : nous sommes ici en pleine tragédie du langage par l'impossibilité de nommer Hippolyte dans ce demi-aveu : le nommer serait de le rendre réel. II. Un dialogue qui tourne à l'affrontement A. La forme du dialogue et l'enchainement des répliques Il y a en effet un respect des tours de parole entre Phèdre et Oenone : les répliques s'enchainent à tour de rôle et sont assez brèves. [...]
[...] Pour Oenone : La modalité interrogative est dominante : c'est Oenone qui pousse Phèdre à l'aveu : les principales interrogations sont directes (présence du point d'interrogation, de l'intonation et/ou de l'inversion sujet-verbe) : on en compte quatorze dans ce texte ; « Quoi ? De quelques remous êtes-vous déchirée ? Quel crime a pu produire un trouble si pressant ? . Cruelle, quand ma foi vous a-t-elle déçue ? /Songez- vous qu'en naissant mes bras vous ont reçu ? l'horreur de vous voir exposer à mes yeux ? [...]
[...] Cependant on constate étrangement qu'Oenone utilise plus le ton injonctif que Phèdre : - Phèdre : « Lève-toi » « Épargne-moi le reste. » - Oenone : « Mourez donc, et gardez un silence inhumain » « Parlez : je vous écoute »/Délivrez mon esprit de ce funeste doute./« cessez de m'offenser » Pour conclure cet extrait, on remarque que Phèdre est complètement désarmée et mal à l'aise à l'idée de répondre aux questions incessantes d'Oenone. On a vraisemblablement affaire ici à un « faux dialogue » d'affrontement et de confrontation. Ces deux personnages ne se répondent pas directement et imposent une attente qui devient angoissante. [...]
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