La Pharsale extrait du livre 7, Lucain (courant du 1er siècle ap. J.-C.), Empire romain, Césare et Pompée, guerre civile, République romaine, champ lexical, Vox Poetae, commentaire de texte
"La Pharsale" est un poème latin de Lucain dont le sujet est la guerre civile entre César et Pompée entre -49 et -45. D'habitude la mythologie fait partie d'une des attentes du genre épique ; ce point-là est intéressant, car Lucain va innover en réduisant justement cette place du mythologique. Au lieu de se référer à des temps très anciens, il va se référer à des moments environ 100 ans avant l'écriture de son poème. Il va raconter des choses qui se sont passées à des temps historiques pendant dix chants en montrant un monde finissant, une République qui s'écroule à cause des guerres civiles. À ses yeux, la guerre civile est malfaisante et impie et c'est pour cela que le ton du poème va se montrer très tragique, voire désespéré.
[...] Les images sanglantes du champs de bataille après le combat se succèdent. Le lecteur se retrouve projeté dans un lieu sinistre, ou le sang a coulé à flot, imprégné par la mort, les cadavres des soldats qui le compose. II Dénoncer les atrocités de la guerre Ensuite, on peut remarquer que cette transposition de l'histoire rapporte en même temps une vision tragique de celle-ci notament avec le tableau du champ de carnage laissé par la guerre civile que nous livre l'auteur. [...]
[...] Il s'adresse à lui dans un discours prophétique à la ligne 25 « Si ce n'est pas aujourd'hui qu'ils brûlent, ce sera quand la terre et les eaux brûleront [ ] tu ne t'élèveras pas plus haut vers le ciel, tu n'auras pas une meilleure place que les vaincus dans l'éternelle nuit » etc . avec l'utilisation du futur qui enveloppe un reproche majeur et l'ingratitude de César. C'est une sorte de mise en garde la part du poète. De même, on retrouve la présence du discours injonctif avec l'utilisation de l'impératif « Bois si tu l'oses ces eaux sanglantes, respire cet air si tu le peux ». [...]
[...] Dans les trois premiers livres, Lucain tient la balance égale entre César et Pompée. Mais après sa disgrâce auprès de Néron (avant le passage), il va soutenir Pompée. L'extrait qu'on va étudié fait partie du livre 7 : la bataille de Pharsale a fait rage : César a vaincu Pompée qui s'est enfuit à Larissa et on découvre ici César, justement, face à la vision du champ de bataille au lever du soleil. On va maintenant procéder à la lecture et je vous invite à prêter attention à l'implication du poète dans le passage puisque notre problématique va être porté sur ce dernier. [...]
[...] La bataille de Pharsale qui a opposé Jules César à Pompée a bien eu lieu et fut meurtrière comme il l'est largement bien montré dans le passage. (Les troupes de César comptaient environ hommes ; celles de Pompée, sans doute pas moins de 45 000) L'auteur se base sur l'Histoire pour rédiger son œuvre et donc ce passage. A travers la figure de l'hypotypose: il contextualise son récit dans un cadre temporel réaliste aux yeux du lecteur à savoir l'Hémathie, lieu où eu lieu le carnage, ses « collines » ses « plaines » (l.10), et ses fleuves (l.4) tout en décrivant le paysage en question de façon fidèle en donnant un caractére pictural à son récit. [...]
[...] Il ne s'adresse plus à César, il recommence à décrire un paysage, celui du chaos comme si il faisait un bilan, qu'il expliquait ce qui arrivera inévitablement si le César ne brûle pas les cadavres. Il fait une sorte de menace, il invite le lecteur et l'empereur à contemplait l'étendue du désastre. Ainsi le narrateur se place encore une fois du côté de la protection des morts « Ces cadavres te forcent à céder Pharsale » .40). La victoire des cadavres, de la putréfaction, de la mort sur César est inévitable. Que faire d'un champ de cadavres pourrissant décharnés ? [...]
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