Le premier sera de montrer de manière générale comment se déroule habituellement le festin chez Trimalcion, en montrant l'attitude de l'hôte à l'égard de ses invités, de sa condition d'ancien esclave dont il ne peut se débarrasser, et du ridicule de l'évènement, d'un festin atypique et étrange aux allures de spectacle et de théâtre (...)
[...] Il s'agit pour lui, comme pour nous, d'un des repas ridicules que nous retrouvons aussi dans Satire de Horace. En effet, le festin de Trimalcion est bel et bien une satire au sens originel du terme, c'est-à-dire un mélange de genres : comique et tragique, aux allures de festins et de banquets. En outre, l'extrait de ce festin, de la Cena de Trimalcion nous invite à observer comment la parole de l'hôte est ridicule et grotesque, mais aussi comme les plats et les met, que cette même parole est offerte par Trimalcion comme de la nourriture aux convives. [...]
[...] Ce qui n'étonne plus le lecteur, c'est la redondance des imprévus tel celui- ci. Trimalcion souhaite en quelque sorte toujours bien faire, épater ses invités, leur en mettre plein la vue de manière ostentatoire, mais ce qu'il espérait est souvent parsemé d'embûches et ici, c'est un exemple parmi tant d'autres. Aux yeux du lecteur Trimalcion passe plus pour un homme ridicule qu'un homme sage et noble Il semblerait que durant tout le festin, Trimalcion ne puisse échapper à sa condition d'ancien esclave, elle le rattrape de manière incessante et c'est ce que voulait montrer ici Pétrone dans cet extrait. [...]
[...] De même, cet extrait nous montre que les convives de Trimalcion sont exactement la réplique même de leur hôte. Ce ne sont ni des sages ni des philosophes comme c'est le cas dans le banquet de Platon. Ici, ce sont des affranchis incultes et de mauvais goûts. En outre, ce passage nous amène aussi à réfléchir sur le style d'écriture de Pétrone, ce dernier étant toujours capable de garder son lecteur en haleine, et cela grâce au procédé de l'art de la surprise, essentiel au récit. [...]
[...] Dans cette partie, nous nous attacherons à décrire la surprise comme coup de théâtre permettant la distraction du lecteur. Sur ce sujet dans cette partie, nous terminerons par démontrer que la surprise -en général et plus particulièrement celle d'Encolpe- est une nécessité au récit de Pétrone. Enfin, pour achever notre commentaire de l'extrait nous montrerons et décrirons quel type de parole constitue le festin, une parole ridicule et souvent répétitive, une parole de Trimalcion que les convives avalent comme de la nourriture. [...]
[...] C'est ce que Pétrone essaye de nous montrer ici. Trimalcion est un homme qui aime montrer au monde son nouveau statut social, cependant, son ancienne condition ne cesse de le rattraper et cela se voit dans ses habitudes, il ne sait pas se conduire en aristocrate et ne le saura jamais. Trimalcion bouscule donc la logique, c'est aussi et le lecteur n'est pas ignorant. C'est un homme qui aime se montrer et montre qu'il maîtrise tout. En effet, Trimalcion aime impressionner et il le fait dans cet extrait avec le spectacle grandiose qu'il nous offre et par la même occasion, nous montre aussi le côté chiqué de son spectacle faisant ici tout l'inverse de ce qu'il disait auparavant : cerceaux enflammés ; amphore avec les dents Ce que doit accomplir le gamin est impossible, mais qu'importe, il faut amuser la foule quitte à ce qu'il y ait un accident. [...]
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