En grec le banquet se dit symposium, ce qui signifie littéralement "boire avec", "boire ensemble". Un banquet est donc l'occasion de se réunir et de boire après le dîner en regardant un spectacle qui allie en général la danse et la musique. Le banquet est une pratique sociale courante pendant l'Antiquité.
Trimalcion va faire en sorte d'exagérer chaque instant du banquet, par le foisonnement des plats qui sont apportés, mais surtout par le spectacle qui y est rattaché. En effet Encolpe se rappelle "la comédie du cuisinier qui avait oublié de vider le porc", mais qui renfermait en fait de la charcuterie (...)
[...] Étymologiquement encolpe signifie en grec recueillir en son sein il est donc celui qui se remplit des aventures passivement. Encolpe est le personnage sur lequel se mesurent les effets de la mise en scène, il en est le spectateur idéal comme le montre les épisodes précédents du banquet. Cependant les répétitions successives des coups de théâtre n'ont plus aucun effet, même sur ce personnage naïf. On peut voir le narrateur, devenu méfiant, observer plus attentivement la salle à manger pour déceler des indices qui trahissent la supercherie. [...]
[...] Par exemple, il fait jouer l'Atellane à ses comédiens grecs et des airs de latin à la flûte à son choraule. L'affranchissement de l'esclave conduit Trimalcion à se mesurer à un grand seigneur En faisant cela, il crée un écart entre le jeune esclave qu'il a été et le riche seigneur qu'il est devenu, qui tend à faire oublier complètement ses origines. Cependant ses origines le rattrapent quand il décide de graver dans le marbre cet évènement aussi futile. Son souhait est uniquement de perdurer dans la postérité en tant qu'homme généreux. [...]
[...] Les trois vers de Trimalcion se rapprochent plus d'une chanson d'ivrogne que de poésie. Le falerne est un vin qui a la particularité de se conserver longtemps ; le fait de demander à nouveau du vin symbolise l'écoulement de la vie. Dans ses vers, Trimalcion fait une allusion à l'origine de sa fortune et à son souhait de demeurer pour la postérité. Pour lui, la vie est comme une coupe de vin dont on épuise le contenu, ces vers sont un hymne à la vie et le festin tout entier est placé sous le signe dionysiaque, le dieu de l'ivresse et de la folie. [...]
[...] Cet acte n'est qu'un jeu qui vise à montrer la bonté dont Trimalcion est capable, il veut ainsi se faire bien voir. Tous ces aspects mis au jour par le narrateur dévoilent encore une fois la personnalité de Trimalcion qui est toujours dans l'exagération. II / Trimalcion l'affranchi Au début du chapitre LIV, le narrateur cite les deux noms du symposiarque : Trimalcion de racine orientale et Gaïus, le prénom légué par son maître. Cette double identité est une preuve qu'il est un esclave affranchi. [...]
[...] Entendant Trimalcion gémir d'une voix de basse, recroquevillé sur son bras comme sur un membre blessé, les médecins accoururent, précédés par Fortunata, cheveux épars, une coupe à la main, et proclamant son malheur et sa misère. Quant au gamin, depuis un bon moment qu'il était tombé, il se roulait à nos pieds et implorait sa grâce. J'en augurait le pire, persuadé que ces prières préparaient encore quelque grotesque coup de théâtre, et n'ayant pas oublié la comédie du cuisinier qui avait oublier de vider le porc. [...]
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