Peter Pan, James Matthew Barrie, La Soif et la faim, Tueurs sans gages, Ionesco, L'Architecte et l'Empereur, Le Tricycle, Arrabal, enfance, évasion, rêve, merveilleux, mythe
À partir de votre lecture de l'ensemble des oeuvres au programme, vous montrerez comment les auteurs balayent sous les yeux du spectateur un « paysage intime », en proposant une vision de l'enfance au croisement du symbole, du rêve et du mythe.
[...] Il le décrit comme entouré de collines et de buissons, qui agirait comme un nid protecteur. L'aspect religieux du lieu permet aussi de représenter une sorte de protection divine et donc supérieure. L'enfant se représente donc ce lieu comme un endroit clos où il est protégé du monde extérieur. Ionesco montre l'enfant comme un personnage faible qui cherche pour survivre à trouver un lieu de protection. Cette recherche est représentée dans l'œuvre par cette citation : « une terre qui ne brûle, une eau qui ne engloutisse, un buisson sans épines ». [...]
[...] Il n'est pas enraciné dans le réel et a des problèmes de mémoire. Il est donc dans un entre-deux permanent entre rêve et réalité. C'est intéressant de voir ici que cette confusion est présente autant chez l'adulte que l'enfant mais de manière différente. Chez l'enfant, elle est positive car représente une échappatoire et chez l'adulte, elle représente presque une forme de démence. La dualité entre enfant et adulte est au cœur de ces œuvres. Le rêve symbolise un imaginaire qui sert plus facilement à marquer cette rupture entre ces deux périodes. [...]
[...] Le rêve n'est pas toujours à voir comme quelque chose de positif, mais comme quelque chose qui donne à réfléchir. La dualité entre enfant et adulte est certes marquée, mais ce qui marque le point de rupture entre les deux est l'acceptation de sa propre évolution. C'est la difficulté de cette acceptation qui est représentée dans les œuvres étudiées. Cette difficile acceptation est nette à entrevoir chez Barrie. Peter Pan ne veut pas grandir car cela symbolise pour lui la mort à venir. [...]
[...] Ces représentations se font par des symboles, des rêves ou encore par des mythes. Ce qui semble les réunir c'est un idéal merveilleux où les limites semblent inexistantes. La prouesse technique à travers ces pièces de théâtre est qu'ils réussissent, à travers leur interprétation personnelle, à mettre en forme une représentation commune de l'enfance. Une universalité se dessine donc à travers nos trois œuvres. [...]
[...] En effet, dans les œuvres se glissent des images parfois dures ou violentes. C'est un moyen pour les auteurs de garder un lien entre la douceur supposée de l'enfance et la dureté du monde adulte. Dans l'œuvre de Barrie, le personnage qui symbolise cette dureté est le capitaine crochet. Il est représenté comme un symbole phallique, que ce soit par le crochet qui remplace sa main ou encore par son cigare. Il peut représenter d'une certaine manière le pouvoir patriarchal ou de l'adulte en général sur les enfants. [...]
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