La Peste, Camus, Convictions et persuasion, Richard, Rieux, ville, mort, maladie, municipalité, citations
Le lecteur assiste à des débats entre la municipalité, représentée par le préfet, présent lors du débat, et les médecins. Le débat concerne plus particulièrement Richard, calme, et Rieux, inquiet. Le thème du débat est donné : s'agit-il de la peste ou non ? Les propos de Richard et ceux de Rieux sont structurés à l'aide de mots de liaison et illustrés d'exemples plus ou moins valables. Concernant les exemples de Rieux, ceux-ci s'appuient sur des preuves scientifiques, et pas que sur ce qu'il a pu voir, contrairement à Richard. C'est cela qui fera changer d'avis la municipalité.
[...] Le mot bavardages renvoie à la fois aux rumeurs qui circulent et aux idées que répandent les journaux et les radios (déjà évoquées précédemment dans le livre) ; il ne faut donc pas en tenir compte. L'expression exagèrent tout souligne que les personnes qui ont convoqué les médecins ne croient en rien à ce qui se passe, et ce malgré le nombre impressionnant de rats morts par jours et le nombre de morts parmi les hommes. Faisons vite si vous voulez, mais en silence : ces propos sont tenus par le préfet et retransmis par Richard. Selon ces propos, il ne faut surtout par ébruiter la situation. [...]
[...] Il insiste aussi sur le fait qu'il soit témoin de ce qu'il avance : il avait décrit ce qu'il avait vu , et ce qu'il avait vu . Enfin, Rieux met l'accent sur la vitesse de propagation de la maladie : foyers d'infection en extension croissante , à l'allure où la maladie se répand . elle risque de tuer la moitié de la ville avant deux mois , vous l'empêchiez de tuer la moitié de la ville , il importe peu que vous l'appeliez peste ou fièvre de croissance , pour empêcher la moitié de la ville d'être tuée , elle risque quand même de tuer la moitié de la ville : Rieux insiste beaucoup, par l'emploi des mêmes phrases et surtout du verbe tuer (qui souligne à la fois la responsabilité de la peste, mais aussi de la ville qui ne prend aucune précaution) et de la moitié de la ville sur l'imbécillité des personnes qui s'opposent à son avis et ne sont pas conscients de la situation. [...]
[...] Il est prêt à se ranger du côté le plus fort : il voulait bien admettre pour leur tranquillité que ce ne fût pas la peste : il fait don preuve de lâcheté. Certains médecins sont en colère : deux ou trois médecins s'exclamèrent , d'autres doutent : les autres semblaient hésiter Le préfet sursauta , comme pour vérifier qu'elle avait bien empêché cette énormité de se répandre dans les couloirs ; le nom énormité souligne que le préfet ne croit absolument pas qu'il s'agisse de la peste, et ce malgré les morts, que ce soit les rats ou les hommes, ainsi que les signes visibles de la maladie ; ceci s'explique par le fait que la peste ne s'est pas déclarée depuis longtemps ; dans l'esprit des gens, il s'agit d'une maladie éradiquée, surtout au XXe siècle (l'histoire se passant durant les années 1940) ; par ailleurs, le nom peste fait peur et les gens n'osent pas le prononcer Richard parle beaucoup, mais n'apporte aucune preuve de ce qu'il avance, contrairement à Rieux qui a entrepris des recherches, des analyses et qui côtoie les malades. [...]
[...] Cela impliquerait d'une part un mouvement de panique, mais la municipalité et surtout le préfet seraient sans doute accusés de n'avoir pris aucune mesure plus rapidement. En effet, la raison en est donnée : le département n'a pas de sérum . Ainsi, pour l'instant, il n'existe aucun remède pour éradiquer la maladie. Le préfet est persuadé qu'il s'agit d'une fausse alerte . L'aveuglement est à son comble. Richard souhaite encore attendre : cela autorisait les hésitations , il faudrait attendre . Tout ceci scelle le destin des habitants d'Oran, car plus la municipalité attend, et plus les risques sont grands. [...]
[...] Rieux reste cependant lucide. Selon lui, peu importe le nom de la maladie ; du moment qu'elle tue, il faut prendre des mesures : quand un microbe [ . ] est capable en trois jours de temps de quadrupler le volume de la rate, de donner aux ganglions mésentériques le volume d'une orange et la consistance de la bouillie, il n'autorise justement pas d'hésitation : cette phrase souligne la colère de Rieux et l'aveuglement de la municipalité. En effet, la description est à la fois réaliste et sinistre, car : les mots quadrupler et le volume d'une orange soulignent un dérèglement profond du corps l'indication en trois jours insiste sur la rapidité de l'évolution le nom bouillie insiste sur la désagrégation du corps humain. [...]
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