Anathème, prêche , fléau, punition collective divine, dogmatisme, technique oratoire, Oran
L'épidémie de Peste sévit à Oran depuis un mois et l'état de Peste a été déclarée. La ville a été mise en quarantaine. En réponse au fléau, les autorités ecclésiastiques organisent une semaine de prières collectives et sollicitent le père Panelloux pour le serment de clôture. Le Père prend la parole et son discours présente la Peste comme un fléau envoyé par Dieu pour punir les Oranais et leur ouvrir la voie du salut. Nous pouvons nous interroger sur l'enjeu de ce prêche, c'est la raison pour laquelle nous verrons d'abord la situation dans laquelle se déroule initialement d'indifférence des Oranais, puis nous étudierons le portrait du père Panelloux et l'habileté de son discours.
[...] Objet d'étude : Le roman Étude d'une œuvre intégrale La Peste, Albert Camus Texte 2 : chapitre III, deuxième partie partie, page 91, de cathédrale de notre ville'' à ''méditez cela et tombez à genoux''. Introduction L'épidémie de Peste sévit à Oran depuis un mois et l'état de Peste a été déclarée. La ville a été mise en quarantaine. En réponse au fléau, les autorités ecclésiastiques organisent une semaine de prières collectives et sollicitent le père Panelloux pour le serment de clôture. [...]
[...] Seul leur comportement grégaire semble expliquer la foule qui ''envahit la cathédrale'' le dimanche. Peut être aussi, par ironie, les conditions météorologiques 11-12 peuvent expliquer ce peuple envahissant et indifférent. B. Un manque de foi C'est sur cette population passive que le Père Panelloux jette l'anathème : les Oranais sont responsables de l'épidémie (''vous l'avez mérité'' l 22- 23) par leur avidité et leur cupidité. Son discours est polémique. Le Père Panelloux revendique un retour aux sources du catholicisme (''depuis le début de toute l'histoire le fléau de Dieu met à ses pieds . [...]
[...] Le Père Panelloux : portrait et discours A. Un homme de passion Seuls quelques éléments décrivent le personnage, sa stature et sa corpulence taille moyenne mais trapu'' l 16). Le narrateur ne semble ne s'attacher qu'à la silhouette en général (''forme épaisse et noire'' l 18). On peut noter d'ailleurs que le narrateur se situe dans l'assistance et que son point de vue est lointain. Il ressort surtout de cette présentation la volonté de faire un portrait contrasté avec une certaine puissance physique, un tempérament ardent (''voix forte [ ] véhémente et martelée'' l 20-22) s'oppose à l'image traditionnellement proposée du prêtre, celle d'un homme emprunt de douceur et de calme, or le Père Panelloux est plutôt placé ici sous le signe de la passion (''passionné'' l 20). [...]
[...] C'est le mot ''Peste'' à la ligne 34 qui assure la transition des deux registres de sens 1e fois que ce fléau apparaît . l 32, et fléau de Dieu'' l 35). Ainsi, dans ce prêche, le Père se sert de la Peste pour ranimer des sentiments chrétiens chez les Oranais en jouant avec la terreur que suscitent ces images mythiques. Conclusion Ce texte présente la posture d'un homme devant le fléau, et le Père Panelloux apparaît comme une figure intransigeante. [...]
[...] Toujours dans le même but de dramatisation, il donne à ses paroles la puissance du fléau qu'il évoque (''voix forte, passionnée'' l 20, ''phrase véhémente et martelée'' l 22). C. Un discours habile Le Père Panelloux manifeste une bonne utilisation des techniques oratoires : il applique les règles d'exposition traditionnelles avec l'exorde 26) et le thème 29) mais il renouvelle leur agencement pour surprendre les Oranais un procédé oratoire habile, le prêtre avait donné son prêche'' l 27). De plus, le père emploie différents registres pour varier son discours ; d'abord ''pathétique'', le prêche devient didactique lorsqu'il cite le texte de l'Exode relatif à la Peste en Égypte 31). [...]
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