Négations lexicales, privation, absence, lieu artificiel, existence routinière, condition humaine, épidémie imaginaire
Publié juste après la 2e guerre mondiale, en 1947, La Peste s'ouvre sur une citation placée en exergue : ''Il est aussi raisonnable de représenter une espèce d'emprisonnement par une autre que de représenter n'importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n'existe pas''. Cette citation de l'écrivain anglais Daniel Defoe indique au lecteur que le récit qu'il va découvrir est la transposition symbolique d'événements réels.
Comme ce début de roman fait découvrir la ville au lecteur, on peut s'interroger sur lien entre l'épigraphe et la description de la ville.
Pour répondre à cette question, nous allons voir les caractéristiques de cet incipit et ensuite la fonction symbolique de la représentation d'Oran.
[...] Le narrateur annonce quelque chose d'extraordinaire dans une ville qui elle, par opposition est banale, ordinaire. On remarque également que le narrateur reste anonyme (Rieux, dévoilé plus tard). La fonction symbolique de la représentation d'Oran La ville d'Oran représente symboliquement le monde moderne d'Albert Camus. A. L'aspect banal et commun de la ville Le lieu de l'action semble n'avoir été choisi que pour sa valeur symbolique. En effet, la description de cette cité peut représenter beaucoup de villes. C'est la raison pour laquelle le narrateur insiste sur l'aspect banal et commun de cette d'Oran en utilisant deux procédés : l'emploi de l'article indéfini ville'', ''une préfecture'' l ; et l'usage du présent de vérité générale pour montrer que ce qui se passe à Oran est identique ce qui se passe dans le Monde avec l'emploi du pronom indéfini ne peut pas vivre'' l 19, y travaille, on y aime, on y meurt'' l 24). [...]
[...] Objet d'étude : Le roman Étude d'une œuvre intégrale La Peste, Albert Camus Texte 1 : chapitre première partie, pages 11 à 12, de ''Les curieux événements'' à ''sur le hasard des cartes''. Introduction Publié juste après la 2e guerre mondiale, en 1947, La Peste s'ouvre sur une citation placée en exergue : est aussi raisonnable de représenter une espèce d'emprisonnement par une autre que de représenter n'importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n'existe pas''. Cette citation de l'écrivain anglais Daniel Defoe indique au lecteur que le récit qu'il va découvrir est la transposition symbolique d'événements réels. [...]
[...] D'autre part, ces habitants mènent une existence routinière : ''ils réservent ces plaisirs pour le samedi soir et le dimanche'' ''ils se réunissent à heure fixe'' 36). Enfin, tout semble conformiste dans leur existence, même les plaisirs, ''qu'ils réservent aux samedis et aux dimanches'' sont : ''boulomanes'', c'est à dire la pétanque, ''les banquets'', la nourriture et ''les cercles[ . ] de les cartes 38). D. Quoi Le lecteur sait dès les premiers mots que ce récit se distingue par son sujet : ''les curieux événements qui font le sujet de cette chronique'' 1). Le mystère est conservé sur la nature de ces événements. [...]
[...] En effet, le texte s'ouvre d'abord sur une présentation neutre, qui est définie par l'emploi de y aime'', doit l'avouer'' l 7). Puis cette neutralité disparaît et se sont des adjectifs possessifs comme ''notre'' concitoyens'' l 28) qui orientent le lecteur vers une relation de complicité et d'intégration. Ces premières personnes du pluriel renvoient au narrateur et à ses concitoyens mais aussi au lecteur. Cette implication progressive du lecteur dans le récit témoigne d'une volonté : il faut que chacun voie peut être dans la présentation des Oranais, une caricature de sa propre existence. [...]
[...] L'œuvre relate 10 mois de Peste à Oran et représente une communauté de personnes aux prises avec un fléau. Chronique d'une épidémie imaginaire, La Peste est une transfiguration d'une expérience collective du mal. Elle peut rappeler la lutte contre le nazisme, mais elle peut aussi représenter n'importe quel combat et n'importe quelle révolte de l'humanité contre un fléau. Dès janvier 1943, les notes des Carnets d'Albert Camus définissent son projet : veux exprimer au moyen de La Peste, étouffement dont nous avons tous souffert et l'atmosphère de menace et d'exil dans laquelle nous avons vécu. [...]
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