La Peste, Albert CAMUS, 1947 : une allégorie de l'occupation allemande, du nazisme et de la résistance

Thèmes abordés

Peste, Camus, 1947, allégorie, occupation, allemande, nazisme, résistance

Résumé du document

La Peste est une maladie infectieuse affectant de très nombreuses espèces de rongeurs, et plus particulièrement les rats ; elle est transmise à l'homme le plus souvent par piqûres de puces infectées.

Suite à une épidémie de peste, les autorités décident de fermer la ville d'Oran (Algérie, 194.)
Les habitants s'organisent pour survivre au siège de cette maladie mortelle.

C'est avec la publication de La Peste, en 1947, que Camus connaît véritablement la célébrité.
Dans les textes anciens, tant dans la Bible que dans la littérature Grecque (dans Oedipe roi de Sophocole, la ville est ravagée par la Peste), la « peste est le mal qui répand la terreur » LA FONTAINE.

Extraits

[...] Le 4 Janvier 1960, il trouve la mort dans un accident de voiture. Contexte historique Pour CAMUS, la Peste a comme contenu évident la lutte européenne contre le nazisme. Sympbole religieux et mythique par excellence du mal Une allégorie de l'occupation allemande, du nazisme et de la résistance : « la peste brune » (l'expression désignait communément les nazis), et nombreuses sont les notations qui évoquent les années de l'Occupation allemande et la Résistance : l'incapacité des pouvoirs en place (mesures au départ insuffisantes pour enrayer la progression de la maladie) la presse ignorant, futile, mensongère et bâillonnée (écho de la version préfectorale) le rationnement les pénuries le problème de ravitaillement le marché noir → la prospérité des trafiquants les convoies de tramways allant au « four crématoire » et les « camps d'isolement », « fosse commune » sentiments de peur, d'exil . [...]

[...] Rieux séparé de sa femme ; Rambert séparé de l'être aimé fait tout pour s'évader mais finalement reste Rambert est chargé de rendre palpable, d'humaniser ce sentiment individuel devenu celui de tout un peuple. La ville frappée par la peste est coupée du monde. Nul ne peut y entrer, nul ne peut en sortir. Le courrier n'est plus acheminé. Seuls les télégrammes apporter des bribes de nouvelles. Chacun est exilé de sa famille : quand un cas est déclaré dans une famille, ils sont tous séparés afin de ne pas se contaminer entre eux. [...]

[...] Quand le fils du juge Othon déclare la maladie, le père est envoyé connaît l'exil dans le stade de la ville alors sa femme et sa ville sont insolées à un autre endroit de la ville. La solidarité Solidarité d'assiégés. Une véritable solidarité entre les hommes s'installe, insufflée par Rieux et Tarrou qui veulent monter un « plan d'organisation pour les formations sanitaires volontaire ». l'épidémie constitue une épreuve collective. Les hommes sont nombreux à se porter volontaire pour se « débarrasser » des cadavres pestiférés. Les hommes tentent d'enrayer au maximum l'épidémie. Travail d'équipe. Pourtant clivage entre les riches et les pauvres qui souffrent de la faim. [...]

[...] Il s'occupe de nombreux rôles dans les formations sanitaires et notamment des statistiques. Il tente d'écrire un livre. Atteint par la peste pulmonaire il survit. Le Père Paneloux : appelle ses fidèles à méditer sur le sens de ce message envoyé par le ciel. Pour lui, la peste est à la fois une punition de Dieu et une occasion de se convertir, il évoque ce point de vue lors de son premier prêche. Dans le second prêche, on voit qu'il a été affecté par la mort de l'enfant du juge Othon, son discours est plus hésitant, il se sent plus solidaire des habitants. [...]

[...] Il retrace la peste à travers ses carnets dont le narrateur s'est inspiré. C'est principalement lui qui organisera l'organisation sanitaire de la ville. Il est un jeune idéaliste et avec le docteur Rieux, il lutte pour sauver autant de vies que possible. Il décède de la peste à la fin de œuvre chez Rieux qui tente de la soigner Cottard : semble avoir eu un passé difficile (il a tenté de se pendre au début), mais qui trouve dans l'état de siège une occasion de se réconcilier avec la société. [...]