La Peste, Albert Camus, Rieux, Rambert, Cottard, Tarrou, Paneloux, Grand, peine de mort, allégorie du mal, condition humaine, occupation, nazisme
Tout au long de la lecture, on ne savait pas qui était le narrateur, et ce dernier semblait omniscient : on connaissait à peu près les pensées et les points de vue de nombreux personnages, ainsi que tout ce qui se passait dans la cité.
À la fin du livre, on découvre que le narrateur était en réalité Rieux, le personnage principal. En effet, on peut lire page 303 : "Cette chronique touche à sa fin. Il est temps que le docteur Bernard Rieux avoue qu'il en est l'auteur".
Cependant, la révélation de l'identité du narrateur nous confronte au fait que le point de vue était finalement interne. Ajoutée à cela, une chronique est un récit qui raconte des faits historiques de manière objective.
[...] La foi religieuse est elle aussi totalement inutile pour vaincre cette situation. Paneloux qui croit fermement au châtiment divin meurt de la peste. Sa foi et ses croyances ne l'ont pas sauvées, et encore moins le fait d'avoir accepté cette épidémie, sans vouloir lutter contre elle et souhaiter la vaincre. Nous voyons que ceux qui s'en sont sorti ont des valeurs fondamentales : Rambert, au début, a voulu penser à son bonheur individuel et rejoindre sa femme. Cependant, il a décidé de rester au nom de la fraternité, et de l'entraide. [...]
[...] Il va faire le tour des administrations pour trouver un moyen légal de sortir. Malheureusement, ses efforts sont vains : il cherche alors à s'évader, en se servant d'un réseau illégal qui pourrait lui permettre de sortir de la ville. Cependant, malgré sa quête du bonheur, il se sent désormais concerné par le sort de cette ville, et ne va à son rendez-vous qui lui aurait permis de partir. Il reste donc auprès de Rieux pour l'aider au service sanitaire. [...]
[...] Des personnages tels que Rambert, un journaliste parisien, et Tarrou, qui tient lui une chronique sur l'évolution de la peste, sont étrangers à cette ville, et s'y trouvent cependant enfermés à cause de cette maladie. D'autres, comme Rieux, sont séparés d'un être qui leur est cher, qui se trouve hors des murs de la ville. Des gardes sont installés à l'entrée d'Oran pour ne permettre aucun passage, « pas un véhicule n'était entré dans la ville » les habitants sont donc condamnées à rester entre les murs du fléau de la peste. Ils tentent de poursuivre une vie assez normale, malgré le nombre de morts qui ne cesse d'accroitre. [...]
[...] Paneloux est le prêtre de la ville d'Oran. Au début de la peste, il fait un prêche en condamnant tous les habitants de la ville. Il explique que ce fléau est tout simplement une punition de Dieu : « mes frères, vous êtes dans le malheur, mes frères, vous l'avez mérité » (p201) « si, aujourd'hui, la peste vous regarde, c'est que le moment de réfléchir est venu » (p102). Il est très croyant, évidemment, c'est un homme d'église. Il est persuadé qu'il n'y a rien de scientifique à faire, pourtant, il s'engage dans le service sanitaire. [...]
[...] Il en est sorti vivant et a vu venir la fin de ce fléau qui a touché Oran. Pour conclure, Camus veut nous faire comprendre que la seule manière de lutter contre l'Absurde, ou des évènements dénués de sens, est de faire tout ce que l'on peut pour aider, même si tout semble peine perdu et inutile. Il souligne l'importance de l'entraide, du sens de la collectivité et non plus de l'individualité. Il appelle chacun à se révolter et d'agir au lieu de réfléchir sans cesse sur des évènements qui, au final, ne peuvent être expliqués. [...]
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