Le récit est habituellement défini comme la représentation d'un événement, la succession de situations allant d'un état à un autre. La narratologie s'est basée sur l'étude de la temporalité dans ces récits, sur les chronismes, les effets de temps. Les critiques se sont souvent arrêtés au modèle de Genette en oubliant parfois la nature réversible, cyclique, du temps.
Prince évoque une nouvelle catégorie d'éléments du récit : les périchronismes. Ils correspondent « aux composantes de l'aspect [du verbe] ou à celles du mode en ce qu'ils touchent à la temporalité ». Ainsi, il ne faut pas uniquement considérer les actions du point de vue de leur durée, mais aussi du point de vue de leur propre déroulement, de leur propre développement.
[...] Les périchronismes et le jeu narratif sur les possibles sont donc très variés : continuité ou discontinuité, retour en arrière ou annonce de la suite, nombre de pages lues ou à lire, etc. Se pose donc un nouveau problème : leur influence sur le degré de narrativité d'un récit et celui des capacités aspectuelles ou modales des médias non verbaux Prince conclu comme il avait commencé cet article en disant que l'exploration des périchronismes est peut-être aussi importante que celle des chronismes pour la bonne compréhension et la juste appréhension du fonctionnement narratif. [...]
[...] Périchronismes et temporalité narrative, Gérald Prince Le récit est habituellement défini comme la représentation d'un événement, la succession de situations allant d'un état à un autre. La narratologie s'est basée sur l'étude de la temporalité dans ces récits, sur les chronismes, les effets de temps. Les critiques se sont souvent arrêtés au modèle de Genette en oubliant parfois la nature réversible, cyclique, du temps. Prince évoque une nouvelle catégorie d'éléments du récit : les périchronismes. Ils correspondent aux composantes de l'aspect [du verbe] ou à celles du mode en ce qu'ils touchent à la temporalité Ainsi, il ne faut pas uniquement considérer les actions du point de vue de leur durée, mais aussi du point de vue de leur propre déroulement, de leur propre développement. [...]
[...] La structure de la recherche est en elle-même anachronique et de ce fait, on ne lit le plus souvent que des passages, et comme le disait Barthes, on se saute jamais le même passage. Prince distingue ensuite trois sortes de récits : - le récit itératif efface la distinction chronologique entre différents moments et réduit simultanément leur taux de présente en niant leu unicité, leur singularité, leur puissance événementielle. - Le récit répétitif entraîne un déplacement temporel, il modifie la force du répété et présentifie tout en déprésentifiant. [...]
[...] Prince cherche ensuite d'autres périchronismes, et reprend encore une fois Genette. On distingue, dans les prolepses, l'amorce de l'annonce : on verra plus tard que le texte présente sa propre suite. Du côté analeptique, les différentes phrases du raconté sont modifiées par tout ce qui les laissait sous-entendre, tout ce qui les suggérait. Ces chronismes sont renforcés par certains facteurs qui ne dépendent pas vraiment de la temporalité : - le nombre de pages restantes à lire exerce un effet proleptique indéniable Dans tous récits, le début conditionne la fin et la fin conditionne le début. [...]
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