Dans ce passage, Vautrin se présente comme un substitut de père protecteur cherchant à ouvrir les yeux à son fils avant de lui faire une proposition capable de lui assurer de l'argent facile. Sur un ton supérieur, Vautrin tente de convaincre le jeune homme de la nécessité de recourir à la corruption puisque l'homme est imparfait (...)
[...] Comment Vautrin va-t-il s'employer à transformer son protégé en un être indigne, amoral, capable d'accepter la pire des bassesses : le crime ? Il s'agit ici d'une phase préparatoire qui précède le marché qu'il lui proposera, c'est-à-dire le mariage avec Victorine Taillefer dont il lui garantit la bonne fortune. Dans un premier temps, nous évoquerons les caractéristiques de l'argumentation de Vautrin puis nous dégagerons sa vision de la société. Enfin nous nous focaliserons sur le rôle que Vautrin veut s'attribuer, celui de père. [...]
[...] Cette réussite n'est pas facile, lutte contre tous, opposition du mais (l.88), énumération des choses contre quoi Rastignac devra lutter (l.89). Termine par un conseil, voyez si vous pourrez vous lever tous les matins avec plus de volonté que vous n'en avez la veille (l.92), Rastignac doit s'aguerrir. B-La proposition Proposition malhonnête mettant en opposition l'honnête l'homme qui se tait, refuse de partager et travailler sans bénéfices et l'homme corrompu, il oppose la vertu et la misère. L'argumentation intervient après un long développement argumentatif convaincant qui conditionne Rastignac. [...]
[...] Il enchaîne avec sa seconde question, Où en prendre ? (l.9) Rastignac est déjà sur ce chemin, il saigne sa famille pour parvenir. Vocabulaire montrant le vice, le pernicieux de l'argent : parvenir (l.7) et flouent (l.10) sont tous les deux en italique. L'obtention d'argent est synonyme de souffrance et de violence : l'argent arraché (l.11) Rivalité omniprésente dans cette société élitiste, seuls les grands bourgeois et les aristocrates arrivent au sommet socialement, vocabulaire remettant en lumière la supériorité des corrompus : «abonde (l.36). [...]
[...] Cependant, l'hypocrisie est plus grande encore chez les aristocrates car il ne faut pas salir son nom. Vautrin représente le forçât évadé qui ne reculera devant rien même le meurtre et se présente comme «l'un des dix lurons capables de s'enrichir. Loin de se faire discret et d'éviter la justice, il fait cela aux yeux de tous et va même jusqu'à se présenter comme un modèle à suivre. Comme dans Bel-Ami, plus on utilise son entourage direct en le manipulant pour ses propres bénéfices, plus on est puissant. [...]
[...] Cette fortune est le moyen de réussite choisi par tout le monde. La corruption est générale : hyperbole manigances infernales (l.47), elle est innée chez Vautrin qui ne peut s'empêcher de parier je parierais ma tête (l.48), champ lexical important bricoler guêpier trafic se salir les mains fricoter calomnie Accumulation/Gradation Il vous faudra lutter contre (l.89) Cette corruption est partout à Paris : métaphore je vous défie de faire deux pas à Paris sans rencontrer des manigances infernales (l.49), transactions malhonnêtes, prostitution, filles exploitant leurs pères, des lois bricolées (l.51), des trafics. [...]
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