Le Père Goriot, Honoré de Balzac, Le choix de Rastignac, choix de vie, crimes mesquins, regret de l'innocence passée
A la fin du Père Goriot, Rastignac se trouve obligé de choisir. Ce jeune homme est issu d'une famille noble et respectable, mais pauvre. A Paris pour faire ses études, il éprouve l'envie de quitter la misérable pension Vauquer et de briller facilement dans le monde. Mais pour cela il lui faut gagner de l'argent rapidement. Il repousse la proposition de Vautrin qui lui propose d'épouser Mlle de Taillefer, mais par-là de s'associer à lui en étant complice d'un crime, qui rendrait Mlle de Taillefer une riche héritière. Il préfère courtiser Mme de Nuncingen, femme d'un riche banquier, en espérant qu'elle lui assurera une position dans le monde. Mais il se rend vite compte de la sécheresse de cœur de la jeune femme : au moment où son père, le Père Goriot, est à l'agonie et où Rastignac la presse de se rendre à son chevet, elle ne pense qu'au bal de Mme de Beauséant où elle désire se rendre et presse Rastignac de l'accompagner. Rastignac doit alors choisir : ou rester au chevet du bon Père Goriot agonisant, ou suivre Mme de Nuncingen au bal. Mais ce choix est un choix lourd de conséquences.
[...] Deuxième réaction : la lâcheté Rastignac a un moment de regret, de nostalgie. Mais il va choisir malgré tout de se lancer dans le monde qui le dégoûte. Cependant ce n'est pas un choix conscient, assumé, mais c'est plutôt un choix fait par lâcheté, ce qui est montré par l'expression pas le courage ce qui est accentué par la répétition plus loin ni le courage Cette mauvaise foi de Rastignac est également soulignée par le choix du verbe se plaire il se plut à penser que le père Goriot n'était pas aussi dangereusement malade ( ) : c'est vraiment un choix fait par complaisance Conséquence : le choix. [...]
[...] II/ Une vision de la Société Balzac se sert de l'exemple de Rastignac pour montre, selon lui, le fonctionnement de la société. Rastignac est l'emblème d'un jeune homme qui cherche à se lancer dans la vie (tout autre que lui pourrait avoir ces mêmes interrogations) 1. Un monde divisé en trois ordres Au-delà de Rastignac, Balzac brosse le fonctionnement de la société. Selon lui la société est divisée en trois groupes : L'Obéissance (la Famille), Le Monde (la Lutte), et la Révolte (Vautrin). [...]
[...] LE PERE GORIOT Le choix de Rastignac A la fin du Père Goriot, Rastignac se trouve obligé de choisir. Ce jeune homme est issu d'une famille noble et respectable, mais pauvre. A Paris pour faire ses études, il éprouve l'envie de quitter la misérable pension Vauquer et de briller facilement dans le monde. Mais pour cela il lui faut gagner de l'argent rapidement. Il repousse la proposition de Vautrin qui lui propose d'épouser Mlle de Taillefer, mais par-là de s'associer à lui en étant complice d'un crime, qui rendrait Mlle de Taillefer une riche héritière. [...]
[...] Rastignac comprend qu'elle est capable de marcher sur le corps de son père pour aller au bal : crime indirect que la mort du père Goriot que ses filles ont laissé mourir sans consolation, pour des raisons mesquines : aller au bal, monter socialement (Delphine) ou entretenir un amant (Anastasie). Crime indirect et non assumé, car Delphine nie que son père soit malade, mais crime tout de même La Révolte : Vautrin Le troisième ordre est celui de la Révolte, du crime ouvert, c'est celui de Vautrin. [...]
[...] Les doutes de Rastignac 1. Première réaction : le dégoût pour le monde et le regret de l'innocence passée -Le dégoût pour le monde est montré par les structures hyperboliques, superlatives les plus tristes, les plus décourageantes réflexions et par la métaphore du monde comme océan de boue : Rastignac est découragé, et a peur de se perdre dans ce monde immoral. La boue c'est l'image de l'immoralité, c'est l'image physique de la saleté morale. -Ce dégoût entraîne un regret, le regret de l'innocence passée : il se souvint des pures émotions de cette vie calme Le lexique est contraire au lexique désignant le monde : ici les termes sont mélioratifs et désignent la pureté (par opposition à la boue). [...]
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