La Comédie Humaine, le Père Goriot, Balzac, Madame de Beauséant, Rastignac, haute société
Dans un premier temps, ce roman a été publié dans la presse l'année où Balzac l'a écrit, c'est-à-dire en 1834. Il fut publié sous forme de roman l'année suivante.
Le Père Goriot appartient à la fresque romanesque La Comédie Humaine où le projet de Balzac est de transcrire fidèlement la réalité de la société française : «La société française allait être historien, je ne devais être que le secrétaire» (citation de Balzac dans son «Avant-Propos» à la Comédie Humaine).
A noter que le héros de ce roman, Rastignac, est un personnage reparaissant de la Comédie Humaine (notamment dans Peau de Chagrin, La Maison Nucingen, Splendeur et misère des courtisanes et Le Bal des Sceaux).
Le roman est écrit sous la Monarchie de Juillet. Néanmoins, l'histoire se déroule sous la Restauration en 1919. La Restauration, est un régime où règne l'immobilisme et où il est très difficile de réussir dans cette société qui reste figée face aux changements. En effet, l'unique moyen de réussir est d'avoir un nom et de l'argent.
[...] Il n'est donc nullement question d'un discours froid, distend et objectif qu'elle soumet à son ami Rastignac mais une description dépressiative de cette société sous le coup de l'émotion. Conclusion: A travers cet extrait et les conseils que donne Madame de Beauséant à Eugène de Rastignac, Balzac décrit la réalité de la société française sous le régime de la Restauration. Mme de Beauséant apprend ici à son cousin toutes les ficelles de ce monde profondément ancré dans ses principes où seul une bonne naissance et la fortune peuvent vous y faire accepter. [...]
[...] "vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime" (l.12). C'est elle qui monopolise la parole, en démontre sa tirade que l'on pourrait comparer à un monologue. De plus, elle use d'apostrophes et fait, par conséquent preuve de condescendance: "Eh bien, monsieur de Rastignac" "voyez-vous" "écoutez-moi Miguel" (l.16) et "mon cher" (l.32). "Allez, laissez-moi" (l.38) : cette formule sert à le congédier. A noter également que "recourbant son cou et jetant un regard de reine à l'étudiant" (l.48) souligne sa supériorité, même dans son attitude. [...]
[...] Cet extrait se présente sous forme de dialogue entre Madame de Beauséant et Rastignac. Elle y apparaît comme le mentor du jeune néophyte qui tente de se faire une place dans la société. Cet extrait est presque un monologue de Madame de Beauséant puisque Rastignac n'y déclare qu'une simple phrase. L'auteur fait ici une référence au genre théâtral, tout d'abord par la longue tirade de Beauséant, puis par la dernière de cet extrait qui pourrait s'apparenter à une didascalie. Problématique : En quoi cet extrait représente-t-il la société de la Restauration à laquelle Rastignac va être confronté? [...]
[...] Il fut publié sous forme de roman l'année suivante. Le Père Goriot appartient à la fresque romanesque La Comédie Humaine où le projet de Balzac est de transcrire fidèlement la réalité de la société française : société française allait être historien, je ne devais être que le secrétaire» (citation de Balzac dans son «Avant-Propos» à la Comédie Humaine). A noter que le héros de ce roman, Rastignac, est un personnage reparaissant de la Comédie Humaine (notamment dans Peau de Chagrin, La Maison Nucingen, Splendeur et misère des courtisanes et Le Bal des Sceaux). [...]
[...] De plus, cela s'accentue par : "Restaud a de la naissance" (l.19), c'est-à-dire que son nom lui apporte une reconnaissance tandis que "un homme d'argent" (l.21), qui qualifie cette fois le mari de Madame de Nucingen, voit les portes de la société se fermer devant lui car c'est un bourgeois et non un aristocrate comme l'est Restaud. A cette époque, il y a donc un mépris pour les bourgeois : "il y a de pauvres bourgeoises qui, en prenant nos chapeaux, espèrent avoir nos manières" (l.39/40). [...]
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