La conversation porte sur le Père Goriot, personnage éponyme du roman, qui est ici dévalorisé en tant que représentant de la bourgeoisie arriviste mais désormais ruinée. Le ton méprisant employé par la duchesse aussi bien à l'égard du père Goriot que de ses filles va faire réaliser à Rastignac que ces gens qu'il admire manquent de dignité. L'étudiant en droit, qui cherche à réussir, doit parvenir à prendre du recul par rapport à la situation du père Goriot pour lequel il éprouve une grande compassion. Pour cela, il devra être sans scrupules ; de plus, ce discours le touche et le fait réfléchir.
En quoi cette conception opposée à la sienne se répercute-t-elle sur la sensibilité du héros et quelle réaction va-t-elle provoquer ? (...)
[...] Opposition des attitudes père-filles Père focalisé sur le bonheur de ses filles, attentifs à leurs souhaits, leurs attentes, leurs sentiments. Son cœur était plein pour elles «notre cœur est un trésor (l.43) Indifférence croissante des filles pour leur père avec le doute sur la sincérité de l'amour peut-être (l.22), rares visites pour des prétextes fictifs sincérité, peu de temps consacré : visites expédiées, à la sauvette. Comparaison associant les filles à un amant lassé d'un amour trop exclusif, trop exigeant d'une jolie femme : Goriot, malgré sa générosité, lasse. [...]
[...] Hyperbole avec la fameuse disette (l.3) Spéculation importante car il revend dix fois plus chère la farine «vendre dans ces temps là des farines dix fois plus chères que ce qu'elles ne lui coutaient» (l.4) Révélation pour le lecteur sur l'enrichissement peu reluisant du Père Goriot. Sur le plan historique, il a su profiter d'une période troublée : il a été complices des coupeurs de têtes (l.13). Redondance de l'appellation quatre-vingt-treize (l.18-29) en référence au point culminant de la Terreur, le désignant ainsi comme un révolutionnaire. La grand-mère Beauséant peut rester à Grandvilliers car elle vend ses blés à Goriot. [...]
[...] Elle se moque de la vicomtesse de Beauséant qui peut désormais comprendre le double discours de la duchesse de Langeais. Vision négative des aristocrates qui ne se font pas de cadeaux dans cette hypocrisie constante. Le regard des aristocrates est donc sans indulgence et impertinent en ayant un regard péjoratif sur les membres de sa caste et à ceux qui appartiennent à des classes sociales inférieures. Conclusion Cet extrait contrebalance la vision de Rastignac qui voyait dans le père Goriot la figure idéale du père prêt à tout pour assurer le bonheur de ses enfants et capable d'abandonner tout confort et tranquillité d'esprit. [...]
[...] Usage de démonstratif ce père avait tout donné Dédain indirect envers Mme de Beauséant La perfidie de Langeais envers Beauséant est déjà montrée 5 pages plutôt lorsqu'elle lui révèle la trahison de son amant, Mr d'Ajuda-Pinto qui se marie avec une femme plus jeune. Beauséant était déjà la risée de toutes ses amies aristocrates et le marquis comptait sur ses indiscrétions pour ne pas avoir à lui annoncer lui-même. Elle rit qu'elle soit la dernière informée vous êtes peu instruite C'est la troisième étape dans le crescendo de l'hypocrisie et de la méchanceté. L'ingratitude de l'amant est associée à celle des filles du père Goriot. Superlatifs ironiques la plus jolie qu'elle aimera le mieux (l.40) mais cela ne suffit pas à le retenir. [...]
[...] Goriot n'a pas été capable de gérer son argent comme un aristocrate. Opposition entre le début et la fin il au tant qu'il a voulu (l.5) et il avait donné sa fortune en un jour (l.48) Il est montré comme une sorte de joueur qui ruine en un jour ce qu'il a gagné pendant vingt ans, il est un objet de dédain, de mépris social, politique et historique. II- Un père sacrifié pour ses filles et qui n'en tire qu'ingratitude Amour inconditionnel du père Hyperbole restrictive pour désigner l'amour père-filles très fort n'a eu qu'une passion (l.13). [...]
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