Blaise Pascal est un philosophe du XVIIe siècle (1623-1662). Mathématicien en premier temps, c'est très tôt qu'il s'adonne aux mathématiques et c'est à seulement douze ans (1635) qu'il se livre à la géométrie. En 1641 c'est à dix huit ans qu'il construit la machine à calculer nommée la Pascaline. Mais par-dessous tout il est aussi physicien, moraliste et théologien français. C'est dans cette précocité que la première version de ces notes éparses est imprimée en 1670 sous le titre Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets (...)
[...] Dans les liasses II à VIII, il étudie l'homme dans son rapport à autrui et à sa relation au monde. Les comportements humains, dont le divertissement, le besoin de combler un néant d'être et de s'agiter sont scrutés. Son étude de l'homme aboutit donc à un constat tragique : il semble conclure à un misérabilisme des hommes incapables, et de vrai, et de bien (fr incapables de s'élever seuls. Certains, tels Voltaire, voient en Pascal un homme fuyant les rapports humains pour se consacrer à Dieu. [...]
[...] L'homme agit selon des modes ou des coutumes qui évoluent selon le temps et l'espace. De là une incapacité à établir quoi que ce soit de stable, dans le domaine du vrai, du bien, du juste. L'oxymore misères de grand seigneur (fr 107) démontre que cette misère relève du destin de l'homme, non de cas particuliers. L'homme est misérable : il ne sait jouir de ce qu'il a (fr 74) ; la mort le menace ; il vit dans l'inconstance, l'ennui et l'inquiétude (fr 22) face à la grandeur de l'immensité qui l'entoure. [...]
[...] Nous cherchons le bonheur et ne trouvons que misère et mort (fr 34). La justice subit des influences extérieurs, elle qui se doit normalement d'être droite, établie et rigoureuse. Pourtant, elle demeure vide sens si elle ne dispose pas d'application réelle et ne repose que sur des principes, règles de conduite : c'est le principe de l'exécutif joué ici par la force, cette qualité palpable qui empêche les sujets de e révolter ou les méchants La qualité spirituelle ne peut avoir foi en l'homme au vilain fond (fr 197) : la confiance en l'homme sage n'est pas suffisante pour que la justice s'impose. [...]
[...] Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets. Elles sont devenues très vite un classique. Parce que ses amis et les disciples de Port-Royal étaient conscients que ces pensées fragmentaires pouvaient mener au scepticisme plutôt qu'à la piété, ils ont caché les pensées sceptiques et ont modifié une partie du reste, de peur que le roi ou l'église n'en prenne offense alors que la persécution de Port-Royal avait cessé, et les rédacteurs ne souhaitaient pas une reprise de la polémique. [...]
[...] En conclusion, on trouve dans les liasses II à VIII du pessimisme c'est inévitable. Pascal insiste sur le fait que l'homme est inconstant, ennuyeux et inquiétant. L'homme change constamment et il est perverti. C'est à cause de cette perversion que l'homme est détourné de son destin et il est réduit à la même condition que celle de l'animal. Cependant Les Pensées sont l'apologie de la religion chrétienne, et il est évident pour Pascal que notre grandeur sera ramenée aux côtés de Dieu seulement. [...]
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