L'auteur commence par donner une définition générale du "bovarysme". Il porte un regard neuf sur le sujet. A la ligne liminaire, l'adverbe "En gros" est présent qu'il n'y a pas de définition précise du bovarysme, chacun en a sa propre perception. La thèse défendue est le droit à une lecture qui enflamme nos sens et plus précisément "le droit au bovarysme" (...)
[...] De plus, Pennac entretient un lien de complicité avec son lecteur en anticipant ces réactions calme" l.15) et en utilisant des tournures de prévention comme par exemple "il est sage" à la ligne 29. A la ligne 20, il fait référence à Flaubert. Pennac se met à la place de son lecteur en pensant qu'il est possible que celui-ci ne connaisse pas cet auteur. C'est pourquoi il utilise un autre exemple, plus simple, celui de la "jeune fille", introduit par "En d'autres termes" pour que tout le monde puisse le comprendre. L'utilisation du verbe pronominal "se dire" aux lignes 16 et 41 invite le lecteur à se convaincre lui-même. [...]
[...] Pennac met ainsi au premier plan la portée universelle du bovarysme. Il justifie cette affirmation par un exemple concret : "Dans le même temps que nous vilipendons la stupidité des lectures adolescentes, il n'est pas rare que nous oeuvrions au succès d'un écrivain télégénique". L'utilisation du pronom personnel "nous" ainsi que la litote "il n'est pas rare" donne un effet universel à l'exemple, tout le monde est touché même ceux qui le nient. Le bovarysme est donc bien comme le désigne le titre du chapitre : une "maladie textuellement transmissible". [...]
[...] Nous avons là aussi des termes qui se rapportent au goût avec "avalant" et "bouche". La lecture est un "plaisir incomparable" (l.26). L'auteur utilise un adjectif hyperbolique, "incomparable", pour accentuer l'idée que la lecture donne du plaisir. Pour Pennac, le bovarysme est, en plus d'une sensation unique, une satisfaction universelle. A la ligne 41, il écrit "le bovarysme est avec quelques autres la chose du monde la mieux partagée". Dans cette phrase, nous remarquons une pléthore de formules hyperboliques avec l'opposition entre l'adjectif "quelques" et l'article défini déterminant de l'unicité., l'antithèse entre "autres" et "chose du monde" et l'adjectif hyperbolique "la mieux partagée". [...]
[...] A la ligne 44, dans la phrase " Dans le même temps que nous vilipendons la stupidité des lectures adolescentes, il n'est pas rare que nous oeuvrions au succès d'un écrivain télégénique, dont nous ferons des gorges chaudes dès que la mode en sera passé", Pennac rend non-fondé la thèse des adultes car il utilise une antithèse entre "la stupidité des lectures adolescentes" et le "succès d'un écrivain télégénique". Effectivement, noms et adjectifs ne sont pas associés avec logique, "stupidité" devrait aller avec "écrivain télégénique" et "succès" irait de pair avec "lectures adolescentes". De plus, pour souligner encore plus cette incohérence, Pennac précise que cet "écrivain télégénique" est "à la mode". Cette gloire est donc éphémère. Pennac rend ridicule l'adulte qui tente de forcer les lectures de son enfant. [...]
[...] Daniel Pennac ne confirme pas cette impression avec son essai : Comme un roman. Effectivement, cet essai sur la lecture, le livre et les lecteurs se lit justement comme un roman Dans un style souple et dynamique, l'auteur nous parle de sa vision de la lecture et des phénomènes qui font que les jeunes ne lisent plus . Il y porte un regard critique sur la société et sur la vision qu'ont les parents (et les adultes en général) des enfants qui ne trouvent aucun plaisir dans la lecture. [...]
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