Pelléas et Mélisande, Maeterlink, Amphitryon, Giraudoux, Le Roi se meurt, Ionesco, Le Théâtre et son double, Artaud, théâtre, dialogue, mise en scène, imagination
Le théâtre est un genre qui a la particularité d'être fait pour être représenté face à un public de spectateurs ; les dialogues, comme les didascalies, jouent un rôle essentiel puisqu'ils permettent de faire avancer l'action, mais aussi de visualiser les décors. Notre corpus de textes présente trois extraits de pièces à étudier : un extrait de Pelléas et Mélisande de Maeterlink, le dénouement de la pièce Amphitryon de Giraudoux et la scène d'exposition de Le Roi se meurt d'Ionesco. S'ajoute en annexe un extrait de l'essai d'Antonin Artaud, Le Théâtre et son double. Nous allons alors nous demander en quoi le dialogue fait vivre l'espace scénique, mais aussi l'espace extérieur.
[...] Pelléas et Mélisande, acte scène 4 - Maurice Maeterlink (1893) ; Amphitryon 38, acte III, scène 6 - Jean Giraudoux (1929) ; Le Roi se meurt - Ionesco (1962) ; Le Théâtre et son double - Antonin Artaud (1935) - Le texte théâtral et sa représentation du XVIIe siècle à nos jours QUESTION DE CORPUS En quoi le dialogue fait-il vivre, dans ces différents extraits, l'espace scénique, mais aussi l'espace extérieur ? Le théâtre est un genre qui a la particularité d'être fait pour être représenté face à un public de spectateurs ; les dialogues, comme les didascalies, jouent un rôle essentiel puisqu'ils permettent de faire avancer l'action, mais aussi de visualiser les décors. [...]
[...] Les caractéristiques de cette mer sont précisées : elle est « sombre », « calme » et couverte de « brume ». De plus les dialogues nous permettent également d'imaginer un port et son phare, puisque Mélisande précise que « Quelque chose sort du port », puis : « j'aperçois, là-bas, une petite lumière que je n'avais pas vue . ». Et Pelléas répond à cela que « C'est un phare ». Tous ces espaces sont appréhendés par le spectateur grâce aux dialogues entendus, puisqu'il ne peut pas « voir ». [...]
[...] Le paysage et particulièrement sa lumière prennent vie avec l'emploi de différents verbes de mouvement : « quelque chose sort du port » ligne 16, « la brume s'élève lentement » ligne 20, et la lumière du phare qui clignote est évoquée : « j'aperçois, là-bas, une petite lumière » ligne 21 et « C'est un phare » ligne 22. Les divers mouvements viennent du ciel qui tourne à la tempête, du bateau qui s'avance et du phare qui éclaire, mouvements évoqués par la seule force du dialogue. [...]
[...] L'impératif « Regardez » renvoie au procédé de la double énonciation car, en s'adressant à Mélisande, Geneviève s'adresse également aux spectateurs les enjoignant à regarder, donc à imaginer le décor évoqué. De plus, la phrase exclamative de la première réplique « Et quelles forêts, quelles forêts tout autour des palais . » insiste sur cet aspect d'immensité et l'anaphore de « quelles » renforce la caractérisation pourtant vague de ces forêts. Ainsi c'est la force même du dialogue théâtral qui dresse sous les yeux du public un paysage impressionnant. [...]
[...] Tout d'abord, dans le passage de Maeterlink, sont évoqués de nombreux lieux situés hors de ce que le spectateur peut observer : les « forêts tout autour des palais », mais surtout la mer, le port et le phare. Le procédé de la double énonciation va permettre à Geneviève de s'adresser, au moyen de l'impératif, à la fois à Mélisande et aux spectateurs, qui pourtant ne peuvent rien voir mais seulement imaginer : « Regardez de l'autre côté, vous aurez la clarté de la mer . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture