Ce poème a été inspiré par un fait historique, à un épisode tragique de la guerre civile espagnole. Le 26 avril 1937, les avions de l'armée allemande appelés par Franco bombardent un jour de marché de Guernica pendant des heures. Le bilan avoisinera les 2000 morts. Cette journée où femmes et enfants sont massacrés est le symbole de la guerre dans son horreur. Paul Eluard va écrire ce poème pour dénoncer cette barbarie. Il se compose de 14 strophes numérotées inégales où alternent vers seul, distique, tercet, quatrain, quintil, lui donnant un rythme saccadé.
[...] Paul Eluard va écrire ce poème pour dénoncer cette barbarie. Il se compose de 14 strophes numérotées inégales où alternent vers seul, distique, tercet, quatrain, quintil, lui donnant un rythme saccadé. Picasso de son côté mettra un mois pour peindre un tableau. Dans ce poème, nous verrons: Le peuple: héros et victimes, puis Les vainqueurs et enfin L'omniprésence de la mort. Le peuple: heros et victimes Le titre peut surprendre car il est utilisé en antithèse, c'est la victoire du peuple alors que c'est celle des Allemands. [...]
[...] De plus, ils seront victimes de la barbarie de bourreaux non identifiés. II/ Les vainqueurs Face à ce peuple insouciant le jour du marché apparait un ennemi sans visage. Un ennemi sans visage désigné par "ils" strophe 5 est répété 8 fois dans le texte. Dans le ciel, on ne voit que les avions. On ne voit pas les pilotes, ce sont des gens sans visage, masqués qui utilisent la peur, donc qui disposent d'un pouvoir sans limites, pouvoir masqué strophes 6 et 7. [...]
[...] C'est une prise de position qui vient d'une part de la générosité de l'homme, d'autre part de l'engagement au sein du parti communiste et enfin du surréalisme, qui après la guerre se révolte contre l'absurdité des guerres. Guernica précède les horreurs nazies contre lesquelles Eluard s'élèvera la résistance. Il est paradoxal que ce soit un roi Juan Carlos qui rétablira la démocratie en Espagne. L'espoir d'Eluard reprit par Malraux dans un ouvrage du même nom est resté vain car de nombreux Guernica se déroulent encore. [...]
[...] Elle donne une impression de gâchis et l'image renversée fait penser au tableau de Picasso. Strophe 10, "roses rouge" connote le sang versé au vers suivant, antithèse puisque "roses rouge" symbolisent la passion amoureuse et non dévastatrice. Strophe 9 et 10, hommes, femmes et enfants ont le même espoir mais celui-ci n'a plus d'avenir puisqu'il se transforme en sang, c'est la réalité de la mort. L'aboutissement en est la strophe 11où la fin rend la mort de plus en plus réelle par le jeu des antithèses "peur et courage, vivre et mourir, difficile et facile". [...]
[...] Le "vert" et le "blanc" sont purs. Les yeux indiquent que le peuple a un visage, une identité. Les répétitions avec le thème yeux, nous rappelle la beauté de la nature dans ce monde d'horreur où le peuple montre le courage de vivre. Le peuple frappé par l'injustice: ce peuple a foi en l'avenir pourtant il subit l'injustice et le mépris vers 1 "beau" s'oppose à "masures". Sa condition est injuste, il supporte le froid, les maîtres, les conditions difficiles de travail. [...]
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