L'oeuvre étudié sera le poème "Notre Vie", de Paul Eluard, extrait du recueil Le Temps déborde publié en 1947. L'auteur fut membre du mouvement littéraire des surréalistes, comptant parmi les plus célèbres André Breton. Ce poème composé très peu de temps après la mort de sa femme lui est entièrement dédié.
Rendu comme un hommage à sa défunte épouse, il sera marquant par l'originalité de sa forme poétique. Nous constatons l'absence totale de ponctuation (à l'exception du point final) et l'utilisation du vers libre. La construction est également singulière. On constate une opposition entre le classicisme de l'alexandrin et la modernité des quintils au nombre de trois ainsi que l'absence totale de rimes (...)
[...] Il n'arrive plus à trouver de mots pour continuer à vivre et sans son ancienne vie, l'auteur ne se sent pas capable d'avancer. Nous assistons de plus à la destruction d'un dernier sens, celui de la parole avec je fais place au silence il est devenu muet. Le poète est maintenant semblable à une entité sans vie, incapable de communiquer avec l'extérieur, comme s'il ne lui restait plus qu'à se laisser mourir. D'ailleurs, le point final, seule marque de ponctuation placée juste après silence sonne comme un glas funeste à nos oreilles, semblant annoncer le destin funèbre de l'auteur et peut être sa mort littéraire. [...]
[...] Paul Éluard, Le Temps déborde COMMENTAIRE : L'oeuvre étudié sera le poème Notre Vie, de Paul Eluard, extrait du recueil Le Temps déborde publié en 1947. L'auteur fut membre du mouvement littéraire des surréalistes, comptant parmi les plus célèbres André Breton. Ce poème composé très peu de temps après la mort de sa femme lui est entièrement dédié. Rendu comme un hommage à sa défunte épouse, il sera marquant par l'originalité de sa forme poétique. Nous constatons l'absence totale de ponctuation (à l'exception du point final) et l'utilisation du vers libre. La construction est également singulière. [...]
[...] Ainsi, nous avons constaté que la première partie du poème est centrée sur leur vie de couple et sur le fait que l'auteur se laisse aller à la déploration la plus totale de la mort de sa bien aimée. Cependant, à partir du huitième vers s'opère un revirement de situation. En effet, l'auteur par l'intermédiaire de la mort de sa femme nous dépeint sa propre mort. Ce vers Mais la mort a rompu l'équilibre du temps qui fait référence au titre du recueil Le Temps déborde, est de plus placé au centre du poème, montrant son importance pour le cheminement de l'histoire. [...]
[...] Nush devenue invisible est maintenant représentée par la mort. La détresse et la confusion d'esprit sont ainsi montrées, le poète n'arrivant plus à dissocier ses deux idées. La mort de sa femme affecta profondément l'auteur sur un point de vue psychique, mais pas seulement. La dernière strophe est marquée par la description minutieuse de l'annihilation sensorielle ainsi que physique, et de ce fait, de ses moyens pour communiquer avec le monde extérieur. Au 12ème vers, l'auteur annonce à mon corps épuisé celui-ci a donc lutté contre cette déploration, main n'en a maintenant plus la force. [...]
[...] Même les dix-sept années définit comme toujours plus claires sont baignées par la lumière et l'amour. Dans une ville un beau matin de mai on retrouve un thème cher aux surréalistes, la ville, ici durant un matin de mai C'est donc une ambiance chaleureuse, propre à recréer ce lien d'intimité les unissant. Dans les deux premiers vers du second quintil, nous constatons l'importance des mots en rapport avec la vie, vie vivre et la mise en fin d'alexandrin des verbes vivre et aimer (conjugué à la première personne du pluriel dans le texte). [...]
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