Analyse linéaire du poème de Paul Eluard La courbe de tes yeux extrait du recueil Capitale de la douleur publié en 1926. Paul Eluard décrit dans ce poème les yeux de la femme aimée, avec tendresse, dans les critères du surréalisme, et il montre l'importance de la femme autant pour lui-même que pour le monde.
[...] Eluard indique que la femme le materne, le porte. Il vit plus ou moins par procuration à travers elle : Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu. On retrouve des allusions à la figure maternelle, avec le berceau nocture et sûr. Eluard célebre Gala, et lui fait un blason, genre de louange né au Moyen- Age. quintet : description des yeux, le coeur du poème. Ce quintet est en vers homométriques : ce sont des décasyllabes. [...]
[...] Il se créé un cycle : courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur, et tout mon sang coule dans leurs regards. Avec un chiasme : La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur Et tout mon sang coule dans leur regard Le poème a donc une structure circulaire, c'est une unité. La structure circulaire reflète à la fois la forme même de l'oeil, et la forme entourante et rassurante de la femme. Conclusion : Ce poème offre donc, par ses aspects à la fois métriques, sonores et rythmiques, mais aussi lexicaux, un doux hommage à la femme aimée au travers de ses yeux, par lesquels de poète vit, et voit (rapelle le blason médiéval). [...]
[...] La structure circulaire du poème, avec le vers 15 relié au vers renforce cette idée d'englobement et de protection. Ce poème répond aux trois critères du surréalisme: - poésie, avec la poétique au service de l'expression, - amour - et liberté, avec cette nouvelle facon de voir, et cette nouvelle façon d'utiliser la poétique, hors des cadres “usuels”. On donne aux yeux de la femme aimée leur grandeur et leur beauté naturelles et un peu oubliées. [...]
[...] Le surréalisme propose le donc dépassement de la réalité, en posant un nouveau regard sur les choses, les objets, les êtres, les faits de société, en se laissant guider par son inconscient, en oubliant toute retenue de la raison. Les trois impératifs du surréalisme sont : poésie, amour, liberté. Eluard a écrit 4 principaux recueil de poèmes, dont Capitale de la douleur en 1926, L'Amour, la Poésie, en 1929, La Vie immédiate en 1932 et Poésie et vérité, en 1942. Il a épousé une jeune femme russe, Gala, qui deviendra après leur rupture en 1929 la compagne du peintre Salvador Dali. [...]
[...] Le vers 8 est le vers central du poème. C'est le premier qui insère le mot monde Ce deuxième quintet, en plus d'être central par sa place, l'est aussi dans son sens : il ouvre le poème à la dimension universelle de la protection de la femme, et constitue une transition entre les quintets 1 et 3. On peux aussi noter la double signification de l'adjectif chargés du vers qui signifie non seuelement chargé plein de, mais aussi chargé ayant la responsabilité de. [...]
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