Paul Eluard, "Courage"

Résumé du document

Fiche de révision pour le baccalauréat de français, sur le poème Courage de Paul Eluard, composée de deux parties :

Extraits

[...] Il se décompose de la façon suivante : Paris qui souffre L'éloge de Paris L'appel à la révolte PARIS QUI SOUFFRE Paris est personnifié (3e personne du singulier). Il s'agit d'une métonymie, figure de style qui appartient à la catégorie de l'image, dans laquelle le comparant a un rapport logique avec le comparé (ex : le maillot jaune pour désigner le 1er de la course). Donc Paris signifie en fait les parisiens et la métonymie fait des parisiens un groupe indivisible. Dès le 1er vers, on voit la détresse de Paris. [...]

[...] Donc un vocabulaire simple mais de nombreuses figures de style. Le thème de la faim est évoqué (champ lexical de la faim) aux vers 1 : vers 2 : mange plus», vers 10 affamés et vers 14 «maigreur». Au vers l'utilisation de la négation dans «Paris ne mange plus de marrons» signifie que la situation a changé. Il n'y a plus de plaisir et de gaieté, les marrons symbolisant la chaleur et le plaisir d'autrefois. Le thème de la misère est ensuite abordé (vers : vieux vêtements» qui sous-entend que les parisiens ne sont plus protégés du froid. [...]

[...] Ingénue signifie la naïveté mais aussi la folie, celle de se révolter, et «savante» signifie qu'il faut réfléchir pour agir. Paris n'aime pas l'injustice et c'est ce qui doit pousser les parisiens à se révolter. Paris est là pour garder la France, c'est la lumière «l'étoile», une étoile «tremblante» de peur (vers 22). L'APPEL A LA REVOLTE Au vers 11, crie pas au secours» signifiait que les parisiens ne devaient pas attendre de l'aide et qu'ils devaient se libérer seuls. [...]

[...] Le vers 8 est également fondé sur un contraste : «l'air pur» qui signifie la liberté, la vie et la pureté, celle de ne pas collaborer avec les allemands et feu» qui signifie la colère et la fureur des allemands. Au vers l'auteur met en évidence les qualités physiques et morales de Paris (beauté et bonté) : même ressemblance sonore. Toutes les qualités sont là pour que la situation s'améliore. Au vers 11, l'auteur s'adresse au peuple parisien : utilisation de l'impératif ne crie pas et ensuite de la 2e personne du singulier : es vivant», ne supportes vas». Il s'agit d'une apostrophe oratoire, une figure de style qui consiste à s'adresser à un être absent ou imaginaire. [...]

[...] Utilisation du futur proche et rappel des souffrances endurées au vers 24 «fatigue et boue» pour les inciter à la révolte. L'auteur s'adresse directement à ses compatriotes dès le vers 25 : «Frères». Il les engage à avoir du courage pour combattre l'ennemi. En utilisant, le pronom personnel au vers 26, il s'inclue parmi eux. C'est le signe de l'union, de la fraternité contre l'ennemi. Cet ennemi (soldats et fonctionnaires) caractérisé par les 4 adjectifs «casqués, bottés, gantés, élevés». Les sonorités sont agressives pour symboliser la brutalité de l'ennemi. [...]