Commentaire composé : Passing p.84 : "When Clare arrived" jusqu'à "Irene snapped." p.89.
[...] Only, unmolested »). Pourtant, Irene est consciente de renoncer à des expériences désirables en faisant ce choix : « was [security] only by the sacrifice of other things, happiness, love, or some wild ecstasy that she had never known, that it could be obtained?" Elle reconnnaît que son marriage à un médecin, qui lui assure un certain confort de vie, n'est pas fondé sur l'amour : « Strange, that she couldn't now be sure that she had ever truly known love. [...]
[...] Even her tongue was a heavy dying thing", "her compressed lips grew firm and obdurate"). Enfin, des mots lui échappent malgré la lourdeur de mort de sa langue (« the words had sprung, unthought of, to her lips »), son inconscient ayant choisi « precisely the right words for her purpose". Son inconscient, donc, sait déjà quelle decision elle va prendre - en réalité, elle l'a déjà prise dès l'instant où elle ne parvient pas à détailler l'incident à Irene. [...]
[...] Ce passage de Passing de Nella Larsen est extrait du tout dernier chapitre du roman, intitulé « Finale ». Ainsi, tout concourt au dénouement tragique de l'œuvre, qui ne saurait attendre. Irene, la narratrice, y prend la décision qui précipite la mort de son amie Clare, le moteur de l'intrigue venu déstabiliser la vie rangée de la protagoniste. Clare est métisse et se fait passer pour blanche jusque dans son mariage, à un homme blanc violemment raciste, John Bellew. Il pense qu'Irene est blanche aussi mais, en l'apercevant avec des amis noirs, se rend compte de la supercherie. [...]
[...] poussée par John ou par Irene par la fenêtre et trouve la mort. Nous nous intéresserons ici à la dimension tragique du passage, qui construit l'inévitabilité du dénouement, notamment via le fatal flaw de l'héroïne. Ainsi, nous nous pencherons sur la notion de sécurité - même : d'enracinement - et de spontanéité, c'est-à-dire l'opposition structurant le roman, au centre de la relation entre Irene et Clare. Ensuite, nous rendrons compte de l'obsession d'Irene pour le contrôle, qui va jusqu'au refoulement. [...]
[...] Irene ne peut contrôler les manifestations physiques de son inconscient : coupable, elle essaye involontairement d'éviter le contact avec Clare (« Clare kissed a bare shoulder, seeming not to notice a slight shrinking"); son corps se crispe sous la pression psychique (« she stopped, one of her hands clutching the side of her stool, the other lying clenched on the dressing table", "left Irene with a primitive paralyzing dread. Her hands were numb, her feet like ice, her heart like a stone weight. [...]
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