Charles Baudelaire né à Paris le 9 avril 1821 et meurt le 31 août 1867 dans la même ville. Il écrit À une passante en 1857, qui fait partie de la section des tableaux parisiens et tiré du recueil de poèmes Les Fleurs de Mal. C'est un sonnet régulier composé de deux quatrains et de deux tercets en Alexandrins, Baudelaire renoue donc ici avec les sonnets de la Pléiade.
Nous avons tout d'abord au vers 1, la présentation du décor : « la rue », le décor est ici défini de manière péjorative car associé au bruit, avec des assonances en « u » et des allitérations en « r » qui renforcent l'aspect bruyant de l'espace citadin. Nous retrouvons donc l'abondance d'un décor humain. Le poète veut ici nous faire ressentir l'aspect clos de la rue : « autour de moi » le poète est donc encerclé à la fois dans l'action comme dans la structure du vers car cous constatons que le vers est structuré de manière à ce que l'expression soit entourée par l'évocation du bruit.
[...] Le thème de la fatalité se remarque brièvement, avec une rime riche en euse : majestueuse fastueuse Une dernière ambivalence au vers qui reprend la thématique de la femme qui passe : la douceur qui fascine et le plaisir qui tue Nous retrouvons donc ici le thème de la réconciliation des contraires, avec l'oxymore qui confirme la bipolarité du poète, et le plaisir antagoniste. Nous avons donc évoqué dans une première partie le thème de la rencontre, et dans une deuxième partie nous nous intéresserons au bouleversement de cette rencontre et de la promesse de bonheur puisque les deux tercets montrent la perte des illusions et la marque du désenchantement. Le premier hémistiche du premier tercet résume d'une manière saisissante la rencontre : Un éclair puis la nuit ! [...]
[...] Nous changeons de temporalité et ce qui marque la rupture. La déception du poète est rendue par la métaphore antithétique du vers 9 : à la fois sur l'évocation de la lumière et sur la durée. Le premier hémistiche traduit bien la brièveté de la rencontre un éclair et l'évanouissement la nuit dans une durée indéterminée. La perturbation psychologique du narrateur se ressent par l'emploi des modalités énonciatives et par le rythme des vers, traduit par le recours à l'enjambement des vers 9 et 10. [...]
[...] Cette image voluptueuse de la femme contraste avec en grand deuil qui suppose la couleur noire et le thème de la mort. Nous retrouvons ici une vision Baudelairienne de la beauté, avec l'incarnation de la tristesse comme une allégorie du deuil. Baudelaire donne donc ici une forme d'ambivalence. Lexique du vêtement, feston et ourlet vers où nous retrouvons l'évocation très contradictoire du vêtement et du mouvement. En effet, le corps n'est ici évoqué que par un simple morceau qui traduit l'érotisme pudique de l'auteur. [...]
[...] À une passante de Charles Baudelaire Charles Baudelaire né à Paris le 9 avril 1821 et meurt le 31 août 1867 dans la même ville. Il écrit À une passante en 1857, qui fait partie de la section des tableaux parisiens et tirés du recueil de poèmes Les Fleurs de Mal. C'est un sonnet régulier composé de deux quatrains et de deux tercets en Alexandrins, Baudelaire renoue donc ici avec les sonnets de la Pleiade. Nous verrons dans un premier temps, le récit d'une rencontre et dans un second nous nous intéresserons au commentaire du poète. [...]
[...] Nous retrouvons pour finir la marque de l'irréel du passé avec l'emploi du plus-que-parfait et qui renforce le côté inaccessible de cet amour. En conclusion, nous pouvons dire que nous retrouvons un hommage de la ville qui met en avant la modernité urbaine caractéristique du poème moderne. La beauté relève ici du choc de la surprise et de la tristesse à la fois. Thème romantique de la mélancolie, ce qui s'inscrit dans la caractéristique de l'art poétique de Baudelaire. C'est également une allégorie de la beauté du poème, de l'œuvre d'art, la beauté inaccessible au moment où l'on croit l'atteindre. [...]
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