Commentaire de texte : étude de fin de partie de Samuel Beckett.
[...] Clov retourne à sa place à côté du fauteuil »). Quant à Hamm, cloué dans son « fauteuil à roulettes », on apprend qu'à peine levé, il veut retourner se coucher : c'est bien là le signe d'une vie complètement vide. De même, il s'enquiert plusieurs fois de l'heure (« Quelle heure est-il ? », « Ce n'est pas l'heure de mon calmant ? »), le temps lui semble donc trop long (« Tu n'en as pas assez ? »). [...]
[...] Ici, le langage n'est donc plus un moyen de communication mais une façon d'exprimer le vide et le ridicule de la vie humaine. Le langage devient alors un simple divertissement vidé de sens et d'intention intelligible. Un univers déroutant dans lequel le spectateur a du mal à percevoir les enjeux Le problème du temps L'univers dans lequel pénètre le spectateur est déroutant tout d'abord parce que les repères habituels du temps sont bouleversés : soit le temps n'avance pas (« Quelle heure est-il ? [...]
[...] En effet, même s'il martyrise Clov, il sait très bien que sans son valet il ne survivrait pas : « H : Je ne te donnerai plus rien à manger./ C : Alors nous mourrons. / H : Je te donnerai juste assez pour t'empêcher de mourir. » Plus loin, Hamm admet que s'il garde ce valet c'est qu'il « n'y a personne d'autre ». Enfin, chaque fois que Clov s'éloigne physiquement, Hamm le retient (« Il va vers la porte. [...]
[...] comme un chien bien dressé se rangerait au pied de son maître, a-t-on envie d'ajouter. Handicapé et aveugle, Hamm est tyrannique avec Clov. Il existe plusieurs hypothèses sur l'interprétation du nom des personnages. L'une d'elles suggère que Hamm provient de l'anglais « hammer » (le marteau) et que le nom de Clov évoque le clou : ainsi, Clov serait le clou sur lequel Hamm frappe sans cesse. Durant tout l'extrait étudié, c'est Hamm qui mène la conversation, interpelle Clov, profère des menaces (« Je ne te donnerai plus rien à manger [ . [...]
[...] de cette . chose ». Une fois encore, cependant, le ressort comique est activé par Beckett car, lorsque pour être libéré de cette attente interminable il suffirait de mettre à exécution la menace de Hamm (« Je ne te donnerai plus rien à manger »), il se ravise et décide de «seulement » affamer son valet Une scène tragi-comique où les relations sont cruelles et la communication impossible Une relation de soumission et de cruauté D'emblée dans cet étrange dialogue, Beckett dresse un tableau pitoyable des relations humaines à travers la relation entre ses personnages principaux, une relation maître-valet qui se situe entre cruauté et dépendance mutuelle. [...]
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