Etude du recueil de Francis Ponge, Le parti pris des choses.
[...] Cela nous montre que c'est l'ordre normal des choses que de ne pas durer. Noter que le prose n'empêche pas la régularité du rythme (ici, il s'agit d'un vers blanc) l'homme dans le recueil quatre poèmes traitent de l'homme On utilisera en fait les 6 poèmes des pages 64 à 77 : 22 : le morceau de viande 23 : le gymnaste 24 : la jeune mère 25 : RC Seine 26 : le restaurant Lemeunier rue de la Chaussée d'Antin 27 : Notes pour un coquillage On a ajouté les poèmes 22[8] et 27 car le fait qu'ils encadrent les poèmes de la série sur l'homme n'est pas anodin. [...]
[...] Ponge dément cette perception de la langue : Ici elles semblent de la grosseur d'un grain de blé, là d'un pois, ailleurs presque d'une bille Prendre le parti des choses c'est chercher ce qui fait leur nature fondamental en remettant en cause la perception faussée que le langage peut nous en donner. Par quoi passe donc prendre le parti des choses ? donner la parole aux choses insignifiantes porter un regard neuf sur les choses retrouver devant les choses l'intensité de l'émotion première proposer un voyage dans l 'épaisseur des choses quelle est la conception des choses ici mise en valeur ? Ponge décrit un objet comme un fonctionnement : il décrit plusieurs étapes des processus selon lesquels il s'élabore, se maintient et s'abolit. [...]
[...] Nous nous intéressons ici à son recueil de 1942, Le Parti Pris des Choses, recueil de poèmes en prose. Nous avons choisi d'effectuer une analyse plutôt thématique à travers plusieurs poèmes pour deux raisons : on ne peut pas appréhender à la suite tous les poèmes de Ponge ; et d'autre part, Ponge ne peut pas s'appréhender sans étudier précisément un poème particulier : voilà le paradoxe de ce poète, à la fois universel et particulier, simple et complexe. L 'édition de référence utilisée est celle de la collection Poésie chez Gaillimard. [...]
[...] le pain 1. le poème liminaire, guide pour le lecteur dans l'univers pongien la forme mime le fond Le poème liminaire[1] s'intitule Pluie (pages 31-32). Sa forme extérieure est la suivante : 4 strophes[2] dont la première est plus longue. Il y a donc une homologie entre la forme et le fonds : la pluie, d'abord abondante, s'arrête progressivement jusqu'à cesser à la fin du texte : il a plu L'absence de déterminant dans le titre, indique qu'on parle de forme pure, de l'essence[3] même de la pluie. [...]
[...] puis de Le restaurant Lemeunier . & Notes pour un coquillage L'homme se consacre à des besoins de prestige social ou historique tous les deux vains. Dans 26, on lit : Ô monde des fadeurs san s intérêt, sans caractère) et des fadaises niaiserie), tu atteins ici ta perfection ! puis que les choses continuent à vivre après l'homme : c'est une vaste ménagerie (=collection d'animaux)[10] de chaises et de tables Notes pour un coquillage : l'homme, la mort et le langage. [...]
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