Le Parti des pris des choses, Le Pain, Francis Ponge, poésie, poète
C'est dans les années 1940 et lorsqu'il faisait partie de la résistance que Francis Ponge rencontre les littéraires de son époque comme Albert Camus. C'est également durant cette période qu'il écrit et publie le Parti pris des choses, son premier et unique recueil. Le poème en prose « Le Pain » est extrait de ce recueil publié en 1942 dans lequel Francis Ponge évoque de nombreux objets dans des textes courts. Le titre du recueil frappe par son caractère paradoxal, car le poète parle d'objets et non des sentiments humains, sujet traditionnel de la poésie lyrique.
Le poète regarde les objets quotidiens de manière originale et inhabituelle, puisqu'il prend le parti des choses et non des hommes. De ce fait, il les transfigure.
[...] Le Parti des pris des choses, Le Pain - Francis Ponge (1942) - Comment cet aliment banal du quotidien est-il transformé par l'écriture poétique ? C'est dans les années 1940 et lorsqu'il faisait partie de la résistance que Francis Ponge rencontre les littéraires de son époque comme Albert Camus. C'est également durant cette période qu'il écrit et publie le Parti pris des choses, son 1er et unique recueil. Le poème en prose « Le Pain » est extrait de ce recueil publié en 1942 dans lequel Francis Ponge évoque de nombreux objets dans des textes courts. [...]
[...] Francis Ponge utilise également le présent de vérité générale dans « le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation ».Il joue ici aussi sur un double sens, car le pain pourrait être dans notre bouche pour le manger aussi bien que pour en parler. Il incite pour finir le lecteur à déguster ce pain, et conclut d'ailleurs son poème sur le substantif « consommation ». Ponge nous invite à profiter des choses simples, des objets du quotidien et donc indirectement de profiter de la vie avec une dimension presque épicurienne. CCL : Ainsi, Francis Ponge offre un regard nouveau et original sur l'objet banal qu'est le pain en le comparant au monde, et en comparant sa cuisson à la genèse du monde. [...]
[...] Nous nous demanderons comment cet objet banal du quotidien est transformé par l'écriture poétique : Ce poème peut se découper en 4 mvmts qui correspondent aux 4 paragraphes. l à 3 : Le pain dans sa globalité l à 7 : Cuisson du pain et genèse de la Terre l à 11 : Intérieur du pain et cycle de la vie l à 17 : Le pain, objet de consommation Le pain dans sa globalité Dans le 1er paragraphe du poème, on découvre la métaphore filée de la terre qui se prolonge dans la suite du poème, et qui commence par l'image des montagne, avec des noms de grandes chaines de montagne, comme « les Alpes ou le Taurus ». [...]
[...] La suite reprend le thème du végétal suggéré par « l'éponge » qui pourrait évoquer l'éponge végétale. Le poète évoque la faune et la flore(l.10) mais aussi l'humain avec « les soeurs siamoises » pour aborder le cycle de la vie, des fleurs, de même nature que celui du pain. En effet, « le pain rassit », de même que « les fleurs fanent »(l.11). Les deux verbes ainsi que le qualificatif « friable » rappellent le cycle de la vie qui aboutit à la mort, et est appuyé par les points de suspension qui suivent. [...]
[...] Dans les 2 cas il parle de masse amorphe, qui désigne autant la pâte qui n'est pas cuite et au chaos originel. Le four stellaire dans lequel est cuit le pain renvoie à la fois au four à pain et à l'univers étoilé chauffé par le soleil. De plus, le verbe éructer peut renvoyer à la cuisson du pain qui gonfle, et à la genèse de la terre, évoquant le soulèvement des montagnes. La notion de métamorphose est omniprésente, comme l'indique le CL de la transformation « éructer, durcissant, façonner ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture