La parole est singulière et opère un acte de langage qui s'adresse à un interlocuteur. Nous voyons bien ce que c'est que parler, nous avons tous accès à cette expérience quotidiennement, aussi souvent que nous le désirons. Bien entendu, la parole n'est qu'un outil de communication, qui nous permet de transmettre un sens à autrui, c'est-à-dire une information, un attribut humain fonctionnel au même titre qu'un organe. C'est une faculté de parler, d'exprimer ses pensées par des sons, la capacité à parler, à bien parler. Par ailleurs, quant à lui, le langage, produit de la parole, lui aussi permet d'exprimer ses sentiments, ses idées, ses pensées, mais cela au moyen de rassemblements sociaux entre les hommes. Le langage permet de mettre à profit ou de confronter les idées de chacun, depuis l'essence même de la parole. Ainsi, nous pouvons nous demander si la parole exprime-t-elle réellement l'individualité même de l'être singulier comme le langage exprime la collectivité entre les hommes.
[...] La parole permet à l'être de se forger une personnalité, et celle-ci change d'homme à homme, du fait de la singularité même de l'être, d'où la pluralité et la collectivité des langages, permettant le rassemblement, la confrontation des idées et le progrès dans l'humanité par la multitude de pensées. Dès lors, la parole pèse sur le langage comme le langage exerce des changements sur la parole. Cependant, on peut se demander si le langage tend réellement à la vérité au sein de groupes d'hommes. [...]
[...] Ainsi, Socrate prône le rassemblement, donc le collectivisme, et non la solitude, donc l'individualisme. Le langage exprime bien la collectivité. Ce moyen permet le rassemblement et la confrontation d'idées, c'est donc un moyen social permettant le progrès de l'humanité. Le langage prône la pluralité de l'invididu, de par la singularité de la parole et de la pensée de celui-ci. Le produit des paroles, des pensées permet le langage. Mais ce n'est pas tout, le langage existe en tant que lui-même comme collectivité. Il existe une multitude de langues, dialectes, patois. [...]
[...] De ce fait, l'homme est directement lié aux paroles douteuses, ce qui permet donc de développer son esprit critique, sa personnalité, ses choix, puisque le discours a le pouvoir de conduire l'âme, il faut que celui qui veut devenir un rhéteur sache combien il y a d'espèces d'âmes Phèdre - Platon (p.296). Ce qui prime dans le langage, c'est sa fonction sociale. Elle peut aborder des sujets fort variés, voire irréels, s'adresser à autrui ou à soi- même. Elle s'exprime de nombreuses et subtiles façons. En résumé, elle indique la volonté de faire entendre sa voix dans la société. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons nous demander si la parole exprime-t-elle réellement l'individualité même de l'être singulier comme le langage exprime la collectivité entre les hommes. Pour répondre au sujet, en nous fondant sur les œuvres au programme, Phèdre de Platon, Les Fausses Confidences de Marivaux et Romances sans paroles de Paul Verlaine, nous verrons dans un premier temps comment la parole exprime la singularité de l'homme, ensuite, le langage et la collectivité, puis enfin, comment la parole se met-elle au service du langage et inversement. [...]
[...] Dieu les voit, et estime que s'ils y arrivent, rien ne leur sera inaccessible. Alors, il brouille leur langue afin qu'ils ne se comprennent plus, et les disperse sur toute la surface de la Terre. La construction cesse. La ville est alors nommée Babel. C'est donc pourquoi on parle de collectivité du langage, de pluralité des êtres. Par ailleurs, dans Les Fausses Confidences de Marivaux, l'aspect de la pluralité du langage est bien mis en évidence, en effet, grâce aux différents personnages et le rythme de l'action, permettant la vivacité des discours. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture