Le mythe d'Electre, est d'abord une famille, les ‘Atride' qui a basculé dans un univers particulièrement sombre, où se conjuguent cruauté, monstruosité et démesure. Cette famille est celle de Tantale, de Pélops son fils qui trahit son cocher et de ses fils Atrée, qui a donné son nom à la famille, et Thyeste, puis finalement d'Agamemnon, fils d'Atrée, et d'Egisthe fils de Thyeste.
La pièce de Giraudoux reprend cette histoire de la vengeance d'Oreste guidé par Electre. Il nous raconte à sa façon cette tragédie grecque dans un style raffiné et subtil qui tout en désacralisant le mythe, délivre une certaine leçon d'humanisme. Clytemnestre, mère d'Electre, veuve d'Agamemnon et maitresse d'Egisthe, est un personnage central de l'histoire. Son rôle est essentiel, et Giraudoux a su nous exprimer la vraie nature de cette femme, remplie de haine et de dégout, mais aussi d'amour.
[...] Parmi les personnages d'Electre de Jean GIRAUDOUX lequel avez-vous préféré et pourquoi ? Le mythe d'Electre, est d'abord une famille, les ‘Atride' qui a basculé dans un univers particulièrement sombre, où se conjuguent cruauté, monstruosité et démesure. Cette famille est celle de Tantale, de Pélops son fils qui trahit son cocher et de ses fils Atrée, qui a donné son nom à la famille, et Thyeste, puis finalement d'Agamemnon, fils d'Atrée, et d'Egisthe fils de Thyeste. La pièce de Giraudoux reprend cette histoire de la vengeance d'Oreste guidé par Electre. [...]
[...] Sa vie se résumait à l'absence de son mari, la méfiance de son fils et la haine de sa fille. A ce moment, Electre le lien que l'on avait avec Electre se détache. Elle apparaît comme une fille cruelle, qui a fait souffrir sa propre mère par son mépris. Le personnage de Clytemnestre nous semble alors non plus celui d'une mère sans cœur, mais d'une femme à la vie ingrate et on plaint cette bien triste reine. Finalement, dans la scène 8 de l'ACTE II, on comprend son véritable mal-être. [...]
[...] Elle ne songe pas au bonheur de sa fille, mais à sa réputation. Elle est présentée comme un arbre par Electre à propos de la chute d'Oreste ; un arbre n'a pas de cœur, pas de sentiments. On ne peut pas AIMER un arbre. Les sentiments qu'Electre ressent pour sa mère, ne sont pas justifiés : ELECTRE. Tous les motifs que je trouvais de les haïr me les laissaient au contraire humains, [ . ] Je les hais d'une haine qui n'est pas à moi ACTE I Scène 8 On pourrait donc avoir des sentiments plus cléments vis-à-vis de cette reine. [...]
[...] Elle était bonne, insouciante et gaie Mais les murs du palais ont gâché sa vie entière. Si son destin fut si dur a supporter pour Clytemnestre, c'est aussi parce qu'elle éprouvait un dégout physique profond pour cet homme qui l'a enlevée à son ancienne vie. Elle le considérait comme pompeux, indécis et niais. «CLYTEMNESTRE. C'était le fat des fats, le crédule des crédules. Elle haïssait tout chez ce Roi, son caractère, ses manières et son physique. Mais par-dessus tout, c'était cette barbe, bouclée comme la toison d'un bélier, qui jamais ne perdait ses agnelages. [...]
[...] Notre héroïne par son entêtement et son orgueil, n'est plus la petite Electre en quête de vérité et de justice que l'on a pu aimer. C'est au contraire Clytemnestre que l'on apprécie. Les sentiments qui m'animent après la lecture de ce texte son une certaine pitié pour cette femme. Mais plus que de la pitié, on comprend enfin qui elle est. Et on découvre une femme passionnée, qui malgré les aléas de la vie, a su ou du moins a essayé de faire abstraction des choses pour son propre bonheur certes, mais au moins sans causer trop de malheur autour d'elle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture