Paris à l'époque de Balzac était totalement différent du Paris d'aujourd'hui. La ville compte entre 700 000 et 800 000 habitants entre 1817 et 1831. L'agglomération se limite à 12 arrondissements, elle correspond aujourd'hui à la partie comprise entre la ligne 2 du métro (Etoile – Nation par Barbès au Nord) et la ligne 6 (Etoile- Nation par Denfert). La rive droite (le Nord) de Paris groupait 70% de la population.
Paris est le principal décor de la Comédie humaine. Dans la Cousine Bette, Paris est omniprésente mais elle est bien plus qu'un décor. Balzac y trouve le parfait lieu où nouer ses intrigues. Balzac expose sa vision de Paris dans le roman et nous allons voir comment en 3 parties : 1 Un décor omniprésent, 2 Paris, l'origine du vice, 3 le caractère parisien.
[...] Il dénonce ici la coexistence de deux mondes opposés et rivaux : la monarchie et le prolétariat. Il donne raison aux faubourgs regroupant les différentes classes sociales, et ne tolère pas la défiguration de la grandeur monarchiste française par la criminalité que provoque la misère. Paris est vue ici comme une ville dangereuse, ruelles sombres et inquiétantes, personnages sinistres et cruels. Le plus grand danger dénoncé dans le roman est celui des vices, plus que celui des coupe-gorges ou brigands. C'est à Paris que naît le vice. [...]
[...] Elle est la tentation, elle pervertit. Paris est une ville où tous les gens d'énergie, qui poussent comme des sauvageons sur le territoire français, se donnent rendez-vous, et il y grouille bien des talents, sans feu ni lieu, des courages capables de tout, même de faire fortune p Valérie incarne la Parisienne typique, elle connaît les dernières tenues à la mode pour capter toutes les attentions dans les salons, elle sait user de ces charmes pour arriver à ses fins. [...]
[...] Les différents quartiers sont représentatifs du niveau social de leurs habitants. Les quartiers aristocrates sont autour du Champ de Mars et de l'Ecole Militaire, les quartiers pauvres et malfamés sont à l'Est de la Bastille, Faubourg St Antoine etc Les personnages du roman déménagent beaucoup : les courtisanes comme Josépha se font loger par leur protecteur dans des quartiers de plus en plus prestigieux ; tandis que Adeline Hulot déménage trois fois, elle quitte son ancienne splendeur de la rue de l'Université (Rive gauche près de l'Ecole des Beaux Arts) pour aller rue Plumet (15ème actuel, près de l'hôpital Pasteur, en dessous de Necker), où elle connaît la pauvreté, puis habite avec son fils rue de la Paix (rue reliant la place Vendôme à la place de l'Opéra), symbole de l'honneur et de la prospérité retrouvés. [...]
[...] Paris séduit par ses attractions ludiques théâtres, salons, artistes - , par son activité économique, la Bourse etc. Mais toutes ses choses ne font que détourner les maris de leur devoir de fidélité devant tant de tentations, l'amour de l'argent domine l'amour de cœur. Adeline Hulot a l'innocence de la provinciale, elle n'a pas ce goût de luxe qu'ont par exemple Josépha et plus encore Valérie Marneffe. Olympe Bijou est un de ces vivants chefs- d'œuvre que Paris, seul au monde peut fabriquer à cause de l'incessant concubinage du Luxe et de la misère, du Vice et de l'Honnêteté, du Désir réprimé et de la Tentation reconnaissante, qui rend cette ville l'héritière des Ninive ; des Babylone, et de la Rome impériale »p.364. [...]
[...] Paris dans la Cousine Bette Paris à l'époque de Balzac était totalement différent du Paris d'aujourd'hui. La ville compte entre et habitants entre 1817 et 1831. L'agglomération se limite à 12 arrondissements, elle correspond aujourd'hui à la partie comprise entre la ligne 2 du métro (Etoile-Nation par Barbès au Nord) et la ligne 6 (Etoile-Nation par Denfert). La rive droite (le Nord) de Paris groupait 70% de la population. Paris est le principal décor de la Comédie humaine. Dans la Cousine Bette, Paris est omniprésente mais elle est bien plus qu'un décor. [...]
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