Le Parfum, Patrick Süskind, Tom Twyker, roman, cinéma, film, adaptation cinématographique, incipit, personnage
Grenouille est un personnage marginal, il naît au milieu des déchets de poissons loin de la vie parisienne telle qu'elle est souvent représentée (élégante, etc.). Il n'est pas intégré à la société, car il n'a pas de famille ni de richesse, de plus son absence d'odeur et son don incroyable le rend différent. Il ne peut être gardé en vie qu'en étant exploité. Il y a un cercle vicieux, car cette marginalité fait qu'il n'apprend pas les codes, par exemple il n'apprend pas à être religieux ni à avoir de sens moral, donc il ne peut pas sortir de la marginalité.
[...] Malgré tout ce qu'il subit, il est très résistant, il est comparé à une tique. Il se caractérise par une absence de morale et d'empathie. C'est un génie, il a un don pour sentir les odeurs et un univers intérieur très riche construit autour des odeurs. Il est associé parfois au Diable, parfois à Dieu. Il m'inspire de la pitié pour la vie qu'il a vécue, mais aussi un mélange de dégoût pour ses méfaits, et de fascination pour son talent et son acharnement. [...]
[...] Grenouille n'est pas laid ni petit, il est incarné par un acteur plutôt beau, ce qui peut lui donner plus de sympathie, ou justement moins, car il inspire moins de pitié. Mais il a des marques de maladie sur la peau et a l'allure d'un mendiant (souvent sale). Il parle peu et est très renfermé sur lui-même. Personnellement, il m'inspire moins de sympathie que le personnage du livre, car il est plus sombre et effrayant, et inspire moins de pitié. Il semble être plus « dérangé » et moins génial. [...]
[...] Grenouille se verse l'intégralité de son parfum dessus et se fait dévorer par les gens des rues. L'auteur ajoute « Pour une fois, ils avaient fait quelque chose par amour », ce qui semble étrange par rapport à la sauvagerie de l'acte, mais fait réfléchir au fait que les personnages en marge survivent sans avoir le « luxe » d'aimer ou d'être aimé. Cette phrase fait aussi s'interroger sur la nature de l'amour, peut-être que ce n'est pas tellement poétique, mais une sorte de désir animal. [...]
[...] Il ne peut être gardé en vie qu'en étant exploité. Il y a un cercle vicieux car cette marginalité fait qu'il n'apprend pas les codes, par exemple il n'apprend pas à être religieux ni à avoir de sens moral, donc il ne peut pas sortir de la marginalité. En s'éloignant de Paris, il se met le plus en marge possible en trouvant la grotte la plus éloignée des humains. La narration est originale car elle choisit de se focaliser non pas sur les humains « normaux » qui mènent l'enquête mais sur le meurtrier, en cherchant à le comprendre dans son étrangeté. [...]
[...] Le film peut juste utiliser des images et des sons, ce qui le limite beaucoup plus que l'écriture qui peut prendre le temps de décrire, faire des comparaisons, etc. En plus, la conclusion du livre est plus originale que celle du film, car elle montre mieux la haine de Grenouille pour les humains, tandis que celle du film montre plutôt la faiblesse de Grenouille et son manque d'amour, ce qui est plus cliché. J'ai donc globalement préféré le livre, mais j'ai trouvé que le film était réussi, les décors historiques comme les parfumeries étaient très beaux à voir. [...]
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