Le texte étudié se situe à la fin du chapitre XXXV. Il évoque la première rencontre olfactive entre Grenouille et Laure lui rappelant le parfum de sa première victime. C'est un texte narratif et descriptif qui montre le héros dans un état second et laisse présager au lecteur qu'elle sera certainement l'une de ses prochaines victimes. L'intérêt de cet extrait est de renouveler et d'amplifier la révélation du parfum pour Grenouille.
[...] Le Parfum, de Patrick Süskind (1985) : dernier meurtre, p. 188-189 Situation : Patrick Süskind est un écrivain allemand, scénariste, qui a écrit plusieurs œuvres comme La Contrebasse et Le Pigeon et qui a connu le succès grâce au roman Le Parfum publié en 1985. Il a été traduit dans de très nombreuses langues et a été adapté au cinéma par Tom Tykwer en 2006. Grenouille est un orphelin avec un nez exceptionnel. Il assassine une jeune fille qui l'a subjugué par son parfum. [...]
[...] Il y a une évolution dans la métaphore : le premier terme est bouton et le dernier épanouissement Laure n'a pas atteint sa pleine maturité, ce qui est confirmé par la phrase au conditionnel. Il y a un jeu sur le mot effluve ligne 40 : il a pu être utilisé pour parler de l'odeur de la fleur, ou de l'influence mystérieuse que Laure a sur Grenouille. La jeune fille est montrée comme fragile, lignes 28 et 29. Le mot enfant est souvent répété. On peut faire le parallèle avec l'éclosion de la féminité ligne 43. [...]
[...] Grenouille se sent transporté par un parfum qui lui en rappelle un autre. Laure va servir à l'apogée de son parfum. Conclusion : Cet extrait propose une rencontre déterminante pour Grenouille, celle de Laure Richis. Elle est très particulière car elle est séparée physiquement et symboliquement par un mur. Il sait qu'il a affaire à une enfant, et l'odeur lui parait prometteuse. Grenouille retire des sensations fortes de bonheur et de plaisir : il paraît envouté. On a l'impression qu'il sait que c'est elle qui lui manque pour terminer son projet. [...]
[...] On remarque alors le côté magique de la rencontre olfactive. Grenouille n'est pas en contact avec Laure, c'est ce que nous montre les indices spatiaux : aux lignes 6 et 39, l'auteur évoque un mur qui représente l'inaccessibilité. A la ligne 9 et 10, on voit qu'il n'y a pas de doute, ses perceptions sont certaines. Chez Laure, Grenouille découvre une palette supplémentaire d'odeurs. Ici, le parfum symbolise le désir, ce qui semble être confirmé par l'état physique de Grenouille. [...]
[...] On la remarque aussi grâce à la ponctuation affective : les points de suspensions lignes Cela marque des pauses dans la description de Grenouille, il peut ensuite apporter des précisions ou des corrections. Il y a aussi de nombreux points d'exclamations lignes Ils expriment soit l'étonnement soit l'admiration. Il y a de nombreuses phrases nominales ligne 34, ou de phrases juxtaposées. On remarque aussi une formule hyperbolique lignes Grenouille est proche de l'ivresse, voire du malaise physique ligne 2 : il ne se domine plus. Cet extrait propose une description picturale de Laure, vu (senti) par Jean Baptiste Grenouille. Celui-ci perçoit déjà que Laure sera l'un des composants de son parfum. [...]
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