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Les Parents terribles est une pièce en 3 actes, rédigée par Jean Cocteau du début de 1938 jusqu'au 24 février de la même année. Elle a été représentée à Paris, au Théâtre des Ambassadeurs, le 14 novembre 1938, dans une mise en scène d'Alice Cocéa. Interdite en 1939 parce qu'on considère qu'il y a de l'inceste dans ce drame, elle l'est à nouveau en 1941, la presse aux ordres de l'occupant estimant qu'on y voit la cellule familiale gangrénée par la débauche.
C'est pour faire plaisir à son ami, le comédien Jean Marais (qui jouera le rôle de Michel), que Cocteau change d'inspiration. Le canevas est en effet celui d'une pièce de boulevard, père et fils se disputant la même femme. Mais Cocteau en fait autre chose, comme le montrent les premiers titres auxquels avait pensé le dramaturge : La roulotte, ou la maison dans la lune, La Maison hantée. Bien qu'elle soit très loin de l'adaptation l'Oedipe roi de Sophocle à laquelle s'était attelé Cocteau en, 1932, cette pièce montre aussi un personnage (Yvonne) happé par une « machine infernale », en l'occurrence celle de l'amour maternel abusif, qui la conduit au suicide.
[...] Léo - Il se croiserait avec l'interne. Georges - Mais que faire ? que faire ? Léo- Attendre. Les didascalies La tension et la montée dramatique vers le dénouement tragique est aussi matérialisée dans les didascalies. Cocteau est un véritable dramaturge qui utilise toutes les possibilités du jeu de l'acteur : « il essaie de la faire taire en la caressant » (scène. « pendant les cris d'Yvonne » (scènes 8 et « Elle retombe » (scène « Elle s'immobilise » (scène 9). [...]
[...] Léo - Entendu quoi ? Yvonne- Fais l'innocente. On veut se débarrasser de moi . on veut . Avec ces répliques la paranoïa d'Yvonne éclate de façon spectaculaire. Dans la scène suivante, elle s'exprime par la dégradation progressive du niveau de langue qui se fait entendre sur un rythme ternaire : « on voulait m'évincer, me plaquer, me laisser en plan ». La folle accusation porté contre Léo est motivée par le passé : « C'est toi, toi qui as tout manigancé. [...]
[...] Michel, quant à lui, parle peu, il n'assiste pas à la mort de sa mère. À la scène 10, il l'appelle « Sophie », prénom qu'il lui donnait par complicité. Cette complicité est révélée par le nom « camarade » : « Michel, frappant du pied - Il n'y a pas de mère. Sophie est une camarade. » Le fils entrait dans le jeu d'une mère qui a reporté tout son amour sue lui. Mais quand il refuse de croire à sa mort, il renoue le lien filial, c'est le retour à la normale : « Maman, dis-leur ». [...]
[...] Les Parents terribles - Jean Cocteau (1938) - Analyse linéaire du dénouement Les Parents terribles est une pièce en 3 actes, rédigée par Jean Cocteau du début de 1938 jusqu'au 24 février de la même année. Elle a été représentée à Paris, au Théâtre des Ambassadeurs, le 14 novembre 1938, dans une mise en scène d'Alice Cocéa. Interdite en 1939 parce qu'on considère qu'il y a de l'inceste dans ce drame, elle l'est de nouveau en 1941, la presse aux ordres de l'occupant estimant qu'on y voit la cellule familiale gangrénée par la débauche. [...]
[...] Ses paroles se caractérisent par les répétitions et les polyptotes, indices d'un esprit en proie aux idées fixes. Ainsi, dans ce dialogue vif avec sa sœur, elle reprend le verbe « entendre », qui passe de l'indicatif présent à l'infinitif et au participe passé ; le verbe « vouloir » de l'indicatif présent à l'imparfait (ce dernier temps étant répété trois fois) (scène : Yvonne - Je t'entends, Léo. Léo - Qu'est-ce que tu entends ? Yvonne - Je t'ai entendue. Tu as oublié que je pouvais t'entendre. [...]
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