Les Paravents, Jean Genet, pièce de théâtre, guerre d'Algérie, mort, ironie, tragédie, martyr
Les Paravents est une pièce de Jean Genet en seize tableaux, éditée en 1961. La rédaction a débuté au tout début de la guerre d'Algérie et prend celle-ci comme contexte. Notre extrait se situe au seizième tableau, soit à la fin de la pièce. Après la description de la vie quotidienne d'une famille sans le sou ainsi que de la révolte algérienne, les deux derniers tableaux semblent définir de manière pyramidale deux mondes, le monde des morts en haut avec ses paravents blancs et le monde des vivants en bas représentant la prison et le bordel. Ainsi, le seizième tableau constitue une sorte de grand règlement de compte entre tous les personnages, morts et vivants qui réapparaissent.
[...] Les Paravents, seizième tableau, extrait - Jean Genet (1961) - Analyse linéaire Présentation de l'oeuvre Les Paravents est une pièce de Jean Genet en seize tableaux, éditée en 1961. La rédaction a débuté au tout début de la guerre d'Algérie et prend celle-ci comme contexte. Notre extrait se situe au seizième tableau soit à la fin de la pièce. Après la description de la vie quotidienne d'une famille sans le sou ainsi que de la révolte algérienne, les deux derniers tableaux semblent définir de manière pyramidale deux mondes, le monde des morts en haut avec ses paravents blancs et le monde des vivants en bas représentant la prison et le bordel. [...]
[...] » Saïd apparaît comme une figure du martyr se distinguant « des bêtes qui n'ont pas de nom . qui n'ont pas de couleurs . qui n'ont pas de formes . et qui ne sont rien. » Ommou tente de sortir Saïd du nihilisme et de la néantisation mais par la mort. C'est donc le rire qui dénoue cette scène tragique et qui encore une fois crée un décalage burlesque entre la gravité de la situation et la tonalité des propos. [...]
[...] Les couleurs contrastent et apportent également leur symbolique : le blanc du monde des morts, le rouge du sang et de la violence et le noir du deuil. Ommou est comme divinisée et le fait qu'elle soit entourée de Bachir et Ameur, lui confère de l'importance et peut évoquer les trois juges des Enfers attendant l'arrivée du héros. Les Enfers et le monde des vivants ne faisant qu'un. Le fait qu'« elle regarde au loin » lui confère une dimension prophétique, une qualité d'oracle. L'arrivée de Saïd Dans un deuxième temps nous assistons à l'arrivée du personnage. [...]
[...] Conclusion En conclusion nous pouvons donc voir que la scène a une importante portée symbolique et le jeu sur l'intertextualité et les codes du théâtre est omniprésent. La réapparition d'Ommou au seizième tableau se produit pour dire qu'il faut réintégrer la révolte à la révolution. Saïd est le symbole de la révolte permanente. Ainsi, Ommou pousse Saïd à fuir et se rend responsable de sa mort car elle veut en faire une Idée, elle veut l'élever au Ciel, à l'éternel pour qu'il échappe à l'Histoire des hommes par sa mort qu'elle programme à son retour. [...]
[...] il a rétréci. » Il y a comme une distortion entre les espoirs fondés par Ommou et ce qu'elle constate de la réalité. Tout au long de la pièce Saïd incarne une volonté de néantisation, de destruction de lui-même, la tentation du nihilisme. Or Ommou cherche à voir une positivité dans ce personnage pour en faire un guide. Par ses cris (comme le suggère la didascalie) elle cherche à lui redonner courage, s'il doit « arquer » ses jambes c'est pour avoir un appuie plus solide et si Ommou lui dit : « passe à l'ombre, le soleil va encore te faire fondre . [...]
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