L'Evangile de Luc est le troisième des quatre évangiles du Nouveau Testament, dans lequel sont rapportées la vie et les paroles du Christ. Il s'agit d'annoncer la « bonne nouvelle », celle de la rédemption, de la victoire du Bien sur le Mal.
Cet enseignement est dispensé sous forme de récits courts, les paraboles, qui délivrent une morale. L'une des plus célèbres est sans conteste "La parabole du fils prodigue" qui raconte de manière très organisée une histoire fictive pour délivrer plusieurs leçons au lecteur (...)
[...] Le frère aîné se sent défavorisé : il estime n'avoir jamais rien eu de son père (l. 23-25 comparaison entre le veau gras, une pièce de choix, réservé au cadet, et le chevreau, une pièce beaucoup moins grosse et moins noble). On remarque un contraste saisissant entre les deux situations : l.23-24 et 24-25 : le père a tout sacrifié pour celui qui était le moins méritant. Le fils aîné n'emploi pas d'euphémisme (l.24 l.3-4) : il accuse directement son jeune frère d'être un prédateur sans scrupules. [...]
[...] Il faut savoir pardonner. Les derniers seront les premiers (morale chrétienne). En fait le texte montre que les relations père-fils sont faites d'amour réciproque, d'attentes et de rivalité. III) Conclusion : Ce récit est celui d'une véritable résurrection qu'on peut croire physique à la première lecture, mais qui est surtout une renaissance morale et spirituelle. En ce sens, le pardon accordé au pécheur constitue une caractéristique majeure de l'enseignement de Jésus et rompt avec l'image d'un dieu vengeur véhiculée dans l'Ancien Testament. [...]
[...] La déchéance du fils et son repentir occupent en revanche une place beaucoup plus importante. La prise de conscience de son inconduite constitue véritablement le point de départ de la parabole, puisqu'elle va commander la réaction du père. Celle- ci, qui constitue le troisième temps du récit, en est aussi l'élément central : en pardonnant à son fils au lieu de le rejeter ou de lui faire des reproches comme on pourrait s'y attendre, le père illustre par son comportement l'enseignement de la parabole. [...]
[...] Hyperboles, champ lexical de la misère et de la privation : l.5 famine sévère l.5-6 manquer l.8 personne ne lui en donnait l.9 périr de faim Elément de résolution l.12-17 : le père pardonne spontanément à son fils qui se repent. Antithèse avec la situation de manque précédente : champ lexical de l'abondance et du luxe. Mais nouvel élément perturbateur : l.18-25 jalousie du frère aîné. Situation Finale l.26-28 : morale. Cette structure est renforcée par les répétitions : l.9-10 l.11 (partir-aller partir-venir) ; l.10-11 l.13-14 ; l.16-17 l.27-28 formules parallèles) + l.15-16 et 20-25 (référence au veau gras). [...]
[...] polysémie de perdu : au sens propre, on ne savait plus où il était ; au sens figuré, il s'était égaré sur une mauvaise voie, il est revenu dans le droit chemin (cf. l.21 : la bonne santé est d'abord spirituelle). discours rapporté : c'est Jésus qui parle l.1 il dit encore aucun détail dans le récit : pas de prénom (ce sont simplement des rôles sociaux : le père, le fils aîné, le fils cadet) ; pas de nom de lieu ni de date (imprécision des repères spatio-temporels : l.2 peu de jours après l.3 un pays lointain l.6 ce pays l.6 ses champs : cette histoire a une portée généralisante. [...]
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