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Dans le chapitre VIII du livre Pantagruel, Gargantua adresse une longue lettre à son fils, dans laquelle il explique l'éducation qu'il souhaite pour lui et lui fait part de ses recommandations. Mais en quoi consiste cette éducation ? Pourquoi peut-on dire de cette lettre qu'elle constitue un manifeste de l'humanisme ?
[...] Toutefois, il précise que cela lui a plu : « je me délecte à ». Les principes de l'éducation humanistes consistent également en l'apprentissage de l'écriture par imitation : « et que tu formes ton style, pour la grecque par l'imitation de Platon, et pour la latine de Cicéron » et en celui de l'observation : « par de fréquentes dissections ». Pour réussir, Gargantua met en avant l'importance de la répétition, le nombre d'heures de travail journalier : « pendant quelques heures par jour » et bien sûr l'âge : « employer ta jeunesse ». [...]
[...] C'est la raison pour laquelle Gargantua fait à deux reprises référence à la ville de « Paris », ville culturelle par excellence. Le maniement des armes est, lui aussi, incontournable : « apprendre la chevalerie pour défendre ma maison » : en effet, cet enseignement est nécessaire car il permet de protéger et de défendre la famille et les amis. Enfin, l'apprentissage des religions est essentiel pour être respectueux et pieux : « il te faut servir, aimer et craindre Dieu », charitable et bon : « sois serviable à ton prochain », « aime-le comme toi-même » et honnête : « science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». [...]
[...] Gargantua tente ainsi de justifier auprès de son fils ses recommandations en matière d'éducation et l'utilité d'une telle éducation. Néanmoins, malgré tout ce qu'il dit, la réalité n'est pas telle qu'il la dessine car beaucoup de gens restent illettrés. Gargantua estime que chacun peut se cultiver, soit par l'intermédiaire d'un professeur, soit par celui des bibliothèques, soit par celui d'autres personnes : « gens savants », « précepteurs très doctes », « bibliothèques très amples ». Il n'y a donc aucune raison de rester illettré. [...]
[...] Ainsi, le précepteur sait ce qu'il doit apprendre à l'enfant : « toutes les disciplines sont restituées, les langues établies » Son fils étant encore jeune, Gargantua exerce son pouvoir de père sur lui et le conseille sur de nombreux sujets : la lecture : « relis les livres », l'écriture par imitation : « que tu formes ton style », l'entraînement de la mémoire : « tu saches par cœur », « dont tu ne connaisses », l'exercice de la pratique : « par de fréquentes dissections », le lien entre les matières : « et que tu les rapproches de la philosophie », le respect de son professeur : « révère tes précepteurs ». On constate l'emploi à de très nombreuses reprises de l'impératif : « continue », « sache », « laisse », « relis », « acquiers », « commence », « tiens », « ne mets pas » et de l'utilisation du verbe vouloir : « je veux que ». [...]
[...] Le champ lexical du savoir est très employé : « savant », « savants », « doctes », « doctes », « bonne science », tout comme celui des études : « étudier », « apprendre », « études », « instructions », « tu apprennes » : son fils doit travailler pour devenir ce savant dont Gargantua rêve. En quoi consistent exactement les principes de l'éducation humaniste ? Ils consistent en l'apprentissage obligatoire des langues anciennes : « j'ai été obligé d'apprendre le grec ». Gargantua ne l'ayant pas appris, il a été contraint de le faire. [...]
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