commentaire de texte, Dans l'oubli de mon corps, Jules Supervielle, La Fable du Monde, mer, pronoms personnels, vague, flux et reflux
Le poème « Dans l'oubli de mon corps » a été écrit par Jules Supervielle en 1938. Il fait partie de la section « Dans l'oubli de mon corps » du recueil La Fable du Monde. L'auteur est considéré comme l'une des plus grandes figures de la poésie contemporaine française. Sa vie est rythmée par le va-et-vient de ses navigations entre l'Uruguay et la France, un pont entre deux cultures. La mer, dit-il est son lieu.
[...] Supervielle fait un effort pour oublier, pour se souvenir d'elle, il faut qu'il s'oublie [cf. le titre du poème]. On peut voir que le corps empêche le travail sur la mémoire, ainsi que l'extérieur. Il met à l'écart tout ce qui est physique [étant dans lequel il se trouve] et choisit, parmi les cinq sens, le toucher de tout ce qu'il touche »]. Le deuxième vers complète donc le premier. La personnification peut nous en apprendre davantage, puisque tout comme lui, face à la mer, le palmier fait des efforts pour se souvenir par exemple. [...]
[...] Ensuite, le poème est marqué la présence d'un jeu avec les pronoms personnels. Ce jeu entraîne une certaine structure du poème. D'abord, nous pouvons distinguer deux parties distinctes, du vers 1 à et du vers 9 à 17 : l'oubli et l'amour. En effet, on trouve une succession de trois vers simples, puis apparaît un vers déroutant dans lequel apparaît un élément de paysage qui connote l'éloignement, l'exotisme par l'intermédiaire de la personnification du palmier, désignée par Il y a dans la première partie cette personnification, qui pourrait être une projection du poète : le poète devient comme le palmier, seul et solitaire, dans un pays étranger. [...]
[...] En conclusion, l'oubli de mon est un poème simple, loin dans le passé, loin dans l'espace. Le passé est son sujet principal, autour de cela, l'auteur cherche à le faire revivre, à entrer en communication avec sa bien-aimée à travers un jeu des pronoms personnels et Supervielle fait vivre ce à l'intérieur du il se rend compte que ce corps vit seulement grâce à lui. Il se met en condition pour y parvenir : processus de la mémoire et du corps. [...]
[...] Enfin, nous verrons que le poème est comme rythmé par la vague, et ses flux et reflux. De prime abord, il y a un écho entre le et comme vu précédent, le poète parle à sa bien-aimée à travers la nature qui l'entoure. On remarque qu'il emploie la deuxième personne du pluriel, c'est une forme de politesse et de respect, qui provoque encore plus un éloignement entre les deux plus important qu'avec le tutoiement. Mais encore, l'écho se traduit avec les apparitions du et du : Supervielle se concentre, il parle en son nom, il découvre comme pour la première fois le pour finalement retomber dans l'oubli, et ainsi de suite. [...]
[...] D'abord, le passé nous apparaît comme vivant à travers le poète. En effet, celui-ci a un effet négatif sur Supervielle, il se sent et et l'on remarque très vite que les sonorités du poème sont périr ; mourir » ou On distingue trois phases durant le poème : il se souvient d'une personne, puis l'oublie, pour la voir revenir. Cette tentative de réanimation des souvenirs nous évoque le voyage et l'exotisme, notamment après l'unique virgule du poème où il évoque des étrangères », des faisant référence à l'Océan Atlantique (ici, il faut comprendre qu'il fait référence à ses multiples voyages entre la France et l'Uruguay. [...]
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