"Opéra" est un recueil de poèmes qui explore les thèmes de la réalité et de l'imagination, plongeant le lecteur dans le monde des rêves et de la poésie. Le poème "Jeune fille endormie" décrit, à travers l'image d'une jeune fille endormie, le pouvoir de l'irréel qui sommeille en nous : il nous suffit pour le découvrir de dormir et de rêver.
Ce document propose un plan détaillé pour un commentaire linéaire de ce poème.
[...] Mouvement du surréalisme : vise à explorer le potentiel de l'inconscient et de l'imagination pour créer une œuvre de littérature inspiré des idées de Freud sur le rôle de l'inconscient dans la création et les comportements humains * Opéra : recueil de poèmes qui explore les thèmes de la réalité et de l'imagination, plongeant le lecteur dans le monde des rêves et de la poésie. ➜ poème « Jeune fille endormie » : décrit, à travers l'image d'une jeune fille endormie, le pouvoir de l'irréel qui sommeille en nous : il nous suffit pour le découvrir de dormir et de rêver. [...]
[...] mais non : la vie quotidienne est triste refuge : l'imaginaire devant ce spectacle, il est utile de se réfugier dans l'imaginaire quotidien = source de déception v.8 : Confirmation que nous ne dormons pas inutilement : « pas en vain ») l'imaginaire ne déçoit jamais v.9 : - Nouvelle invitation mais + insistante par l'impératif « Dormons » (reprise de l'invitation du v.1) - « prétexte quelconque » registre ironique (légère pointe d'ironie) comme si il fallait absolument n'importe quelle raison pour dormir v.10 : « voler » Illustration qui précise la nature du rêve : voler (dans ce rêve) selon les psychanalystes : vouloir voler = vouloir de la liberté (le rêve de lévitation permet de s'élever du sol sans aide matérielle) v.11 : S'appuie sur la notion de quinconce (plantation d'arbre) renvoie à l'arbre du v.1 / prolonge la notion d'arbre du v.1, poursuivi au v.4 et ici v.11 préparation de l'envol v.12 : « rendez-vous » rendez-vous par le sommeil qui va permettre à l'Homme cette surprise d'un rdv avec l'imaginaire idée : on se place en arbre « quinconce » pour accéder plus facilement au rêve (le rdv) 2. Le pouvoir du sommeil et de l'imagination (v.13-16) v.13,14,16 : « ta » (déterminant possessif) ; « t'a » (pronom personnel complément) ; « » = triple occurrence de la 2e pers du sing. [...]
[...] Comment ce poème explore-t-il la thématique du rêve et de la poésie, tout en mettant en garde contre les distractions de la réalité ? 1. [...]
[...] Le voyage onirique et ses défis (v.1-12) v.1 : - « rendez-vous » : impératif mais pas vraiment un ordre injonction - « rdv » + « arbre à songe » (songe = complément du nom) invitation au rêve il invite à venir lire de la poésie : permet de voyager comme dans nos rêves - « arbre à songe » construction grammaticale qui rappelle l'écriture automatique (association de 2 mots sans sens logique) arbre + songe : impression de l'avoir écrit sans réfléchir (songe = rêve) : les auteurs réalistes ont tendance à relier n'importe quel mot à n'importe quel autre par la préposition "à" Cocteau crée une nouvelle image poétique pour élargir le champ de l'imaginaire - « arbre à songe » symbolise l'univers où le sommeil emporte l'être humain aux frontières du réel (arbre) et de l'irréel / rêve (songe) au rendez-vous entre les 2 v.2 : « Encore » restriction qui souligne la difficulté de trouver le fameux arbre c'est facile / aisé de s'endormir mais c'est + difficile de rêver v.3 : Explication de cette restriction : - « embrouille » faire perdre à qqn le fil de ses pensées - « anges » un être spirituel : en lien / intermédiaire avec Dieu et les Hommes représentent ce fil : lien entre le visible et l'invisible (même si il est enchevêtré) c'est ce qui emmène l'Homme dans son rêve il ne faut pas l'embrouiller ici, le poète va se trouver être l'intermédiaire v.4 : - « victime » apposé à donc devient victime du mancenillier si on embrouille les anges, on le sera - « mancenillier » = surnommé "arbre de poison" ou "arbre de mort" à cause de sa résine dangereuse évoque l'exotisme mais aussi la mort opposition : « Arbre à songe » « Mancenillier » - Dangereux : on risque de prendre une mauvaise route (dans le rêve) (risque mortel / s'intéresser qu'à l'imaginaire) on risque d'être victime le poète doit être vigilant pour ne pas se tromper de route v.5 : - « Nous » Cocteau et la jeune fille = les initiés (à la poésie) (ceux qui savent ce que c'est la poésie / ceux qui acceptent de communiquer avec le surnaturel) - « ce geste » geste de dire « rdv derrière l'arbre » ou « aller, venez » ≈ comme si c'était un mouvement de la main, une invitation / incitation au rêve geste d'aller au rdv de l'imaginaire v.6-7 : Expriment les conséquences de ce geste : - Quitter le quotidien caractérisé par la fête foraine rupture avec le quotidien - Vie ordinaire comparée à une fête foraine assez triste (métaphore) : « buveurs de vin » ; « tirs » (tire à la carabine . ) mais pas de rires, d'épanouissement ou de joie il aurait pu parler des carrousels, de la musique . [...]
[...] montre clairement que le poète s'adresse à la jeune fille, mais aussi au lecteur : l'interprétation d'une poésie comme d'un rêve propre à chacun v.14 : « grand bras paresseux » elle est dans une forme d'abandon au sommeil apparence extérieure de la fille : nonchalance, abandon v.15 : Contraste avec v.14 enchantement intérieur qui est le sien : saisie = subjuguée, emportée, captivée (précisé v.16 : c'est ce qui fait le charme de cette jeune fille invite le lecteur à renoncer aux apparences et essayer de découvrir l'invisible elle vient de rompre avec le quotidien elle se passionne par tout ce que le rêve lui dévoile : une autre vie beaucoup + riche, intéressante fait penser à une sorte d'autoportrait : la conclusion de la réflexion de Cocteau il dit que le sommeil fait TA poésie et non pas LA poésie signifie que la poésie se trouve en nous, chaque personne a sa propre poésie. le rêve est l'unique moyen de renoncer aux apparences (le visible) et alors de percevoir l'invisible (qui est, selon Cocteau, aussi réel que le visible) et de découvrir sa poésie intérieure ➜ s'inscrit dans la lignée moderne de l'Art Poétique de Verlaine qui derrière un discours clair, argumenté et précis, ne tient pas à imposer une conception universelle de ce que devrait être la poésie, mais à traduire son propre idéal poétique. [...]
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