Ondine incarne le côté aquatique de la nature : elle est la voix de l'eau. Le bruit de l'eau finit par se substituer à tout langage (cf. sorte de feu d'artifice final par l'eau), et inversement le langage a pris sa source dans le heurt des gouttes d'eau à la fenêtre. Cette parole qu'on entend, est-ce la parole d'Ondine, ou bien ce que transcrit le poète à l'écoute des bruits de l'eau ? (...)
[...] L'homme, passif, ne fait que recevoir l'image. Cette image représente une dame venant s'offrir comme la quête d'un homme qui n'a rien demandé, comme le désir de cet homme qui ne l'a pas encore exprimé. Annonce l'échec final puisqu'il n'y a aucun échange : Ondine et le narrateur/poète parlent tour à tour sans qu'il y ait de dialogue. La parole est alternative, successive mais pas d'échange. Qui est cette dame ? Ambiguïté de la projection avec le présentatif : Ondine elle-même ? une image fantasmée ? [...]
[...] Toute cette vie se manifeste bruyamment. Strophe 3 : image du père des Ondins en une sorte de chef d'orchestre qui dirige ses musiciens en battant la mesure. sœurs caressent de leur bras d'écume les fraîches îles d'herbes . = image d'une harpe, où les tiges et les herbes sont les cordes que les doigts viennent caresser pour leur tirer des notes. - Ondine incarne le côté aquatique de la nature : elle est la voix de l'eau. Le bruit de l'eau finit par se substituer à tout langage (cf. [...]
[...] L'ouïe est le canal préférentiel, nécessaire à l'émergence des images. C'est la parole qui permet l'invocation, la parole est génératrice d'un univers magique. L'ambiguïté est d'emblée annoncée entre la voix et la vision, le terme étant l'homophone de vois”. Si la vision, ou description est possible, c'est parce qu'elle est d'abord perçue par l'oreille, puisqu'elle émerge dans un cadre nocturne. Avant que les paysages colorés naissent par les paroles d'Ondine, le cadre est sombre et morne cf. “mornes rayons de la nuit étoilée” sont les seules sources de lumière. [...]
[...] Le caprice : changement d'humeur, des larmes au rire. Du coup l'échec final n'en est pas vraiment un, Ondine disparaît aussi abruptement qu'elle est apparue. Destruction par le rire La muse Cette voix qui se développe dans le poème est-elle vraiment celle d'Ondine, une voix entendue en rêve, ou celle que le poète voit naître en lui en s'imprégnant de l'atmosphère de la nuit avec ses bruits ? Ondine est celle par qui advient le poème. D'où le poème = autosuggestion, c'est comme si le poète écoutait l'eau couler et construisait une œuvre capable d'éveiller en nous toutes les sensations que cette nuit lui a procuré (en rêve, en hallucination). [...]
[...] La légende veut que ces filles de l'eau soient des êtres semblables aux humains mais dépourvus d'âme. Elles souhaitent souvent séduire et épouser un homme, car en se mariant elles peuvent acquérir une âme et être sauvées par la grâce divine. L'ondine représente la fragilité de l'homme face à la tentation de la séduction dès que les facultés intellectuelles s'endorment. - La sirène, l'ondine, sont des filles de la nature qui les accompagne et les soutient. cf complémentarité des éléments, st 2 “Feu/terre/air” + Ondine qui est l'eau. [...]
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