Commentaire, philosophique, Bayle, composé, fiche, révision, VI, 6
Les problèmes religieux sont multiples à la fin du XVIIème siècle et au XVIIIème siècle. Parmi eux la question du statut des protestants, au coeur de nombreux débats portant plus généralement sur les manifestations de l'intolérance et sur l'absence de liberté religieuse.
Bayle, fils d'un pasteur calviniste, apprend en 1686 (un an après la révocation de l'édit de Nantes) que son frère est mort en prison : il entreprend alors de réfuter, dans son Commentaire philosophique, la justification de ces violences par les théologiens catholiques qui interprètent à la lettre la parabole de Jésus "Forces les gens d'entrer afin que ma maison se remplisse".
L'auteur retourne ici, de manière fortement structurée et argumentée, le préjugé selon lequel la diversité est cause de désordre. Le paragraphe étudié prend pour point de départ une thèse qui n'est pas celle de l'auteur et aboutit à la démonstration d'un avis résolument opposé. Bayle évoque dans ce texte, après avoir envisagé un problème assez vaste, l'intolérance, le problème français de la supériorité de la religion catholique.
Dans un premier temps, nous mettrons en relief le processus argumentatif pour montrer dans un second temps de quelle façon se font le vigoureux plaidoyer en faveur de la tolérance et la critique de la "non-tolérance".
Ce document se compose du plan détaillé d'un commentaire composé dont l'introduction et la conclusion sont entièrement rédigées, ainsi que du texte étudié. Il convient parfaitement pour les révisions du Bac de Français.
[...] ● Métaphore filée du concert lignes 14 à 16 "faire un concert et une harmonie de plusieurs voix et instruments de différents tons et notes, aussi agréable pour le moins que l'uniformité d'une seule voix" illustre son propos Retour à la réalité (l.15-19) ● Jeu de question réponse, attaque direct de la religion catholique et des rois exemple historique, réel Conclusion (l.19-20) ● Termes qui ouvrent la conclusion "en un mot" l.19, insistance sur les 2 mots antithétiques "tolérance" et "non-tolérance", parallélisme avec "non pas de [ . ] mais de" conclusion lapidaire qui joue sur sa brièveté et son caractère affirmatif. II. [...]
[...] Dans un même temps cet éloge sous-entend naturellement, la critique de son contraire : l'intolérance religieuse. En dépit de sa longueur très restreinte, l'auteur parvient en plus à agrémenter son argumentation de métaphore et comparaisons qui illustrent ses propos. Dans ce texte, en prouvant l'utilité de la coexistence de plusieurs religions, Bayle annonce avec un siècle d'avance les points de vue de Montesquieu et de Voltaire. Ces philosophes avanceront, eux aussi, l'idée que le respect trop formaliste et trop dogmatique de différents rituel conduit à l'intolérance, alors que l'existence de plusieurs pratiques religieuses devrait inciter à respecter les croyances des autres. [...]
[...] Bayle, fils d'un pasteur calviniste, apprend en 1686 (un an après la révocation de l'édit de Nantes) que son frère est mort en prison : il entreprend alors de réfuter, dans son Commentaire philosophique, la justification de ces violences par les théologiens catholiques qui interprètent à la lettre la parabole de Jésus "Forces les gens d'entrer afin que ma maison se remplisse". L'auteur retourne ici, de manière fortement structurée et argumentée, le préjugé selon lequel la diversité est cause de désordre. Le paragraphe étudié prend pour point de départ une thèse qui n'est pas celle de l'auteur et aboutit à la démonstration d'un avis résolument opposé. Bayle évoque dans ce texte, après avoir envisagé un problème assez vaste, l'intolérance, le problème français de la supériorité de la religion catholique. [...]
[...] Eloge de la tolérance et critique de l'intolérance 1. La tolérance source de progrès ● Présence récurrente du mot "tolérance" l constamment associé au lexique de la concorde ("concorde" l.6, "s'entre-supportent mutuellement" l.7) mise en valeur de la coexistence pacifique des religions. ● Présence de tout un champ lexical de la compétition et des vertus "se signalerait en piété" l.8, "se piquerait de prouver [sa vertu]" l.9, "une si belle émulation" l.12, "bonne mœurs" l.11 la tolérance est source de progrès à travers l'émulation, la véritable rivalité positive et bénéfique, qu'elle provoque. [...]
[...] C'est que l'une des deux Religions veut exercer une tyrannie cruelle sur les esprits et forcer les autres à lui sacrifier leur conscience ; c'est que les Rois fomentent cette injuste partialité et livrent le bras séculier aux désirs furieux et tumultueux d'une populace de Moins et de Clercs ; en un mot tout le désordre vient non pas de la tolérance, mais de la non-tolérance. [...]
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