Saint-Amant est un poète du premier 17ème siècle, période entre la Renaissance et le Classicisme. C'est une période de transition appelée Baroque. Saint-Amant a été un grand voyageur, une personne à très forte personnalité. Il a publié ses poèmes dans un recueil : Oeuvres, dans lequel la nature est souvent représentée, admirée, mais aussi reconstruite par la poésie.
Le poète s'exprime à la première personne et se place devant un paysage de montagne. L'effort du langage consiste ici à faire voir.
Problématique : En quoi le langage poétique réussit-il à placer sous nos yeux un paysage grandiose ?
I) L'époque baroque est réputée pour son goût des images, la langue est inventive et riche, à l'image de l'architecture baroque qui est décorée, ornée. Cela se vérifie dans le sonnet. En effet, Saint-Amant ne nomme pas les réalités qu'il évoque mais formule des métaphores : il construit des métaphores périphrastiques (qui sont construites par périphrases).
Dans ces métaphores, le comparé n'est pas exprimé, c'est le comparant qui le remplace. Ces comparants sont donc des périphrases : exemple : vers 5 : la neige n'est pas exprimée, mais est désignée par une longue périphrase : « ce beau coton du ciel que les monts habillent ». C'est ainsi au lecteur de rétablir le comparé (l'objet dont on parle).
Les quatrains sont complètement composés de périphrases, en cascade, et qui se succèdent rapidement. La réalité est ainsi surchargée d'images. Par des images, la langue ajoute, crée et explore la réalité en la dominant.
Il y a des analogies qui permettent au lecteur de comprendre et de recomposer le paysage :
- Vers 5 : le coton est blanc donc il renvoie à la neige, aux nuages.
- Vers 6 : le second métal = l'argent : renvoie à la glace car la glace peut ressembler à la couleur de l'argent.
- Vers 6 : le pavé transparent : renvoie à la glace (...)
[...] Aux yeux de Saint-Amantt, l'hiver est digne de respect des Dieux eux-mêmes. Les dieux chérissent donc cette saison dine de louange. TRANSITION : Saint-Amantt développe beaucoup de ressources du langage poétique au service du sujet qu'il traite : la description d'un paysage d'hiver. Mais dans un deuxième temps, le texte a une autre dimension, dans le sens où il met en jeu les rapports du poète et du monde. II) Le poète et le monde un monde de correspondance Le poète est depuis l'antiquité capable de voir ce que le commun des mortels ne voit pas. [...]
[...] Introduction : Saint-Amantt est un poète du premier 17ème siècle, période entre la Renaissance et le Classicisme. C'est une période de transition appelée Baroque. Saint-Amantt a été un grand voyageur, une personne à très forte personnalité. Il a publié ses poèmes dans un recueil : Œuvres, dans lequel la nature est souvent représentée, admirée, mais aussi reconstruite par la poésie. Le poète s'exprime à la première personne et se place devant un paysage de montagne. L'effort du langage consiste ici à faire voir. [...]
[...] Le poète recourt aussi à la personnification de l'hiver : Aux vers 3 et 4 : par le mot cheveux, et au vers 10 par le mot robe. La langue est donc ici créatrice car elle rajoute à la réalité des images, des connotations. Transition : ce sont ici des images mélioratives (qui mettent en valeur) car le poète se livre ici à un éloge. un lyrisme de la célébration La poésie de louange est ancienne. Le registre lyrique est à la louange. Dans ce poème, on est dans un lyrisme jubilatoire : le poète se réjouit de la beauté du monde. [...]
[...] Le poète interprète de manière morale le spectacle qu'il évoque : l'idée de blancheur peut couvrir le mal. Il y a donc une valeur didactique : la nature n'est pas touchée par le mal. Le regard de Saint-Amantt est un regard païen et non chrétien de la réalité. Conclusion Ce sonnet appartient donc au lyrisme de la célébration, de la jubilation. Le poète : je se place devant le monde et le voit comme un spectacle mais en même tant l'interprète, lui donne un sens. [...]
[...] Ainsi l'homme est en rapport avec le monde grâce au reflet : pétiller Ainsi, le monde a un impact sur le poète : briller reflet. Le monde n'est donc pas hostile mais plutôt accueillant. Transition : cependant, ce monde est ici traité comme une œuvre d'art. la poésie comme tableau Depuis longtemps, la littérature prétend rivaliser avec la peinture : montrer : Horace : Ut picture poesis la peinture est comme la poésie. Dans ce poème, on en a l'illustration. [...]
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